Être kinésithérapeute dans cette grande école à ses avantages. Après une longue journée à choyer les futurs petites idoles, Du Jun en profita pour faire un saut dans la salle de sport après s’être occupé du dernier patient. Une façon de se dépenser, de ne plus penser à rien qu’à la musique raisonnante dans ses oreilles, il décompressa à sa façon. Alors, après une bonne heure de décompression, il passa par les vestiaires pour prendre une douche, se changer et par la suite, retourner chez lui. Peu de personnes encore présentes dans les locaux, il était tranquille, seul et il se demandait bien ce qu’il allait bien pouvoir faire ce soir. Aish. Pas besoin de prévoir, il préférait autant y penser le moment venu, au lieu de réfléchir bêtement il décida de rentrer chez lui. Quittant les vestiaires, son sac de sport sur l’épaule, il arbora les couloirs de l’académie vers la sortie. Passant non-loin de la salle de danse, il entendit encore la musique résonnée. Quelqu’un aurait oublié d’éteindre ? Rah l’écologie, ils ne connaissent pas ? Sur le point à rentrer dans la pièce, il remarqua qu’en fin de compte, ce n’était pas un oubli involontaire.
La jeune prof de danse encore présente, elle devait surement voir ou revoir une nouvelle chorégraphie pour le prochain cours. Jouant les voyeurisme, il resta sur le pas de la porte à la regarder discrètement. Cela allait faire un moment qu’il ne l’avait pas vu au cabinet depuis sa première séance. Elle ne devrait repousser autant ses limites. En fin de journée, une journée de pratique biens intense et elle continuait de plus belle là ? Elle devait avoir une forme olympique pour arriver à tenir sans accros. Il ne devrait peut être pas traîner. D’accord, on ne l’attendait pas chez lui mais bon. Puis, il la dérangerait en faisant son interruption. Parti sur sa lancée pour faire demi-tour, il l’entendit chuter sur le parquet de la salle. Serait-il devin ? Non, disons juste assez bon dans son métier pour savoir ce que le corps humain pouvait supporter tant d'efforts physiques. Un moment de pause, il entra finalement dans la pièce et se dirigea vers elle.
Excédé qu’elle ne prenne pas plus soin d’elle. Il s’étonna lui-même et en vain à ne pas réussir à cacher une certaine irritation. Il se préoccupait d’elle, c’était nouveau. Lui, qu’il se foutait du monde environnant, il s’installa près d’elle. Victoria était bien trop sympathique avec lui pour qu’il en vienne à partir sans se retourner. Que voulez-vous, il est si redevable. Ou bien, bien décider à la charmer. À voir. Néanmoins, à cet instant, il resta les yeux fixés sur sa jambe. « Vous devriez y aller mollo ! Ce n’est pas en se tuant à la tâche qu’on réussit à faire face… Rah, laissez-moi faire. » Sans attendre une réponse, cette dernière phrase ressemblait davantage à un ordre qu’à une suggestion surtout avec le ton employé. Retirant la main de la jeune femme, il posa la sienne sur sa cuisse et retira par la même occasion son sac de sport pour le mettre derrière elle. Lentement, il la poussa en arrière. « Allongez vous. Je crois que pour aujourd’hui, vous avez assez forcé.. Je ne sais pas quand est-ce que nous avions rendez-vous.. Mais ça va être avancé.. Aish, ce n’était pas dans le contrat les heures supp’ ; Voyez-vous ce que vous faîtes faire mademoiselle Song ? » À peine était-il parvenu à poser sa tête sur son sac, qu’il reposa son attention sur sa jambe. Il y avait pire comme travail supplémentaire et cela, se remarquait à son visage que ce n’était pas aussi contraignant avec le sourire s’inscrivant sur ses lèvres. Avec ses mains, il chercha la zone la plus douloureuse sur sa cuisse et guetta alors, de temps en temps les réactions de la danseuse pour être sur.

À la recherche du moindre problèmes sous sa peau, ses muscles étaient tendus. Il releva la tête automatiquement en entendant sa plainte à l’endroit où il avait fait pression. Alors, c’était là. Son visage retrouva son sérieux. Comme à chaque fois qu’il travaillait, il devenait impassible, impénétrable et fixé sur cette partie où était logée ses mains. Il était doué pour ça. Même si au fond, il aurait aimé être une de ces idoles, voir danseur. En l’observant tout à l’heure, ça lui fit rappeler son époque où il dansait avec ses amis. Une période heureuse à cette époque. Un peu trop loin dorénavant, tout avaient changé. Il n’était plus le même. Il n’était plus rêveur et un peu trop terre-à-terre. Puis, surtout, il avait voulu faire plaisir à son père. Oui, c'était une triste finalité que de taire ses rêves pour un membre de sa famille, au lieu de les concrétiser. Heureusement, il était bon pour ce métier. Massant délicatement et lentement pour éviter d’accroitre la douleur, il n’était pas faiseur de miracles. « Vous avez raison. » Oui, il n’était pas mécontent de cette situation. Un sourire déchira cette image impénétrable et son regard croise celui de la belle quelques secondes. Pourquoi passer par quatre chemin quand on peut aller au plus simple, il se voulait franc et même en jouant la carte de la drague. « Je suis persuadé qu’un bon nombre de vos élèves se damneraient pour être à ma place… Avoir en mains de si belles jambes, aux mouvements graciles en action.. » Sa main repassa sur la zone la plus douloureuse. Encore trop tendu, elle avait sacrement forcé pour aujourd’hui. Il se demandait, si elle parviendrait à marcher correctement. Dans ce genre de situation, il était plus conseillé de reposer sa jambe et d’éviter les efforts. Fronçant les sourcils pendant quelques secondes, il cherchait la solution à ce problème.
Comme à chaque travail donné, il tentait de faire de son mieux. Il sourit finement à son exigence. « Je vais essayer de faire de mon mieux… Seulement, là, vous y êtes allée un peu fort. » Massant encore lentement du genoux jusqu’en haut de la cuisse, il releva de temps en temps le regard vers elle surtout, lorsqu’il s’adressait à elle. Politesse oblige. « Je ne savais pas que ça pouvait être si éprouvant d’être prof ici. Vous devriez apprendre à vous ménager. On s’amuse jamais par chez vous, en Chine ? » Un pays, où il n’avait jamais encore mis les pieds. Cependant, à cet instant, il suscitait l’intérêt du jeune homme. Qui sait, ils devaient être très à cheval sur le travail dans lequel tout devait être parfait. Ceci expliqueraient cela...