Prochain cours. Musique. Pourquoi pas. Ayant eu une enfance bercée par la musique du groupes de rock de son père, la jeune femme n’y voyait aucune objection pour y assister. Un amour pour les musiques rock’&’roll et anglaise, elle était aussi curieuse de voir le talent offert par ses petits camarades de cette filière. Le cours de théâtre avait été suspendu pour la raison suivant ; le professeur était tombé malade. Alors, une chance pour notre futur actrice d’assister discrètement aux cours de musiques, dans un coins assez incognito, ni trop devant, ni trop derrière, So Ra surveillait les nouvelles recrues rentrées une par une. Une chance pour elle, qui ne soit pas inscrit sur son front ; ‘j’ai dix-neuf ans et je suis censée être en théâtre, je suis mode touriste parmi vous, ohayo~’. Oui, forte heureusement. Avachie sur sa table, la tête dans sa main, elle observait ce beau monde. Certains plus âgés, d’autres moins, elle s’amusait silencieusement à leurs donner un âge. Ayant l’envie par moment d’aller leur demander la réponse pour être sure, elle ne savait vraiment pas quoi inventer pour passer son temps avant l’arrivée du professeur. Soupirant sans grande discrétion, quelques têtes se retournèrent face à se relâchement et elle en sourit donc, toute hébétée en devenant le centre d’intérêt de tous ces étudiants. Quoi ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? Ils retournèrent rapidement après à leurs discutions et occupations diverses. Son regard se porta sur leurs portables, les divers grigris accrochés à leurs sacs, les bracelets en diamants, les montres -où il est facile d'imaginer les chiffres mirobolants inscrits sur la facture du bijoutier-, So Ra comprit rapidement que parmi eux ; il était préférable de se comporter correctement. Surement trop adepte à je-fais-ce-que-je-veux ou encore, à-ma-guise!, la jeune coréenne devait tout de même se montrer discrète. Se redressant lentement sur son siège, elle passa automatiquement sa main dans ses cheveux et tentait de prendre exemple sur comment se tenir par le biais de sa voisine, du rang d'à coté. Est-ce naturel ? Se demanda-t-elle en l’observant… à voir.
Puis, elle sentit quelqu’un attendre debout près d’elle, elle tourna alors la tête pour faire face à une mignonne étudiante, accrochée fermement à son sac, qui tentait vainement de cacher les tremblements. Lui avait-elle pris sa place ? Sait-on jamais. A quelques jours de la rentrée, il n’était pas rare que certains étudiants s’appropriaient leurs places pour être tranquille. Comme à son habitude, elle sourit alors à cette rencontre. Elle semblait perdue, So Ra s’inclina face au geste de la demoiselle pour la saluer. Si elle ne se retenait pas, elle l’aurait pris dans ses bras et l’aurait tanné ; fais comme chez toi, je n’ai encore mangé personne. Certes, mordue mais pas mangé ! Seulement, elle tentait de se comporter comme les coincés du coin, en souriant. Puis, elle s’adressa enfin à elle. Comme accrocher à ses lèvres, un suspense tel qu’elle ne se douta d’apprendre qu’elle souhaitait simplement s’installer sur la chaise, à coté d’elle. Qu’est-ce qu’elle pouvait en prendre de la place ! Sur le point de lui répondre, elle commença à joindre les gestes à ses mots en remettant son sac face à elle, sur la table. À peine, avait-elle formulé ; « oh oui, bien sure ! » Que la jeune inconnue avait déjà son postérieur confortablement installé sur la chaise. Cela devait être pour la forme… Elle ne put s’empêcher de sourire, amusé du comportement de la jeune étudiante. Le stresse pouvait nous faire réagir étrangement. Elle ne lui en tenait pas rigueur. Puis, à quoi cela aurait servi. C'était bon pour les personnes amoureuses des crêpages de chignons. Non, trop peu pour elle, elle était tellement adepte ; faites l’amour, pas la guerre, alors...
«  Enchantée Bo Ram, moi c’est So Ra. Mais tu peux m’appeler Soso. Ce n’est pas que je n’aime pas mon prénom, mais je trouve cela plus marrant à entendre et..et convivial ! Tu n’as pas un petit surnom ? Ou, tu veux que je t’en trouve un ? » Ouvrez les vannes, une fois lancée, elle ne s’arrêtait plus. Se rendant compte par la même occasion de se comporter un peu trop familièrement pour une première approche, elle se ravisa. Se recroquevillant derrière son sac posé sur sa table, elle marqua une mine embarrassée. « Je suis désolée.. Je m’emporte. Pour le moment, nous ne nous connaissons pas et voilà, que je te parle de t’affubler d’un surnom.. Raaah. » D’un coté, elle espérait aussi la mettre plus à l’aise en se comporter de façon si décontractée, sans pour autant l’effrayer... Enfin, elle espérait…