NOM: Lee
PRÉNOM: Gi Kwang
ÂGE: 20 ans.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 30 mars 1982 à Séoul.
GROUPE: Dreams to come man idol.
SPÉCIALITÉ: Danseur et chanteur.

→ C’était un petit garçon, un enfant qui ne demandait pas son reste. Il était sage comme une image, voire même effacé. Ses amis, si on pouvait les appeler ainsi, l’appelaient l’homme invisible. Ce surnom lui convenait parfaitement. Si chaque matin en arrivant en classe le professeur ne faisait pas l’appel, personne n’aurait jamais su qu’il était là. C’était un peu comme s’il était écrasé par la grandeur d’esprit des autres. On lui répétait sans cesse qu’à cause de sa petite taille, il ne ferait jamais rien de grand dans sa vie et que sa place dans les examens était en dernière position. Et ce petit garçon écoutait ces personnes. Il s’était mis dans la tête qu’il avait pour mission d’être mauvais, nul, inculte et surtout invisible.

Le petit Gi Kwang était donc un enfant de l’arrière plan. Celui qu’on oublie toujours de mentionner, d’évoquer ou d’assimiler au reste du groupe. Parfois on faisait appel à lui quand on avait besoin de quelque chose comme un verre d’eau ou une couverture. Ces demandes étaient toujours très poliment effectuées à coup de « Ah, oui, t’es là toi. Va donc me chercher une couverture, veux-tu ? Tu seras mignon. » Si Gi Kwang pouvait être mignon, alors il le ferait. Oui, il était bien naïf et aussi totalement incapable de savoir ce que l’expression « avoir confiance en soi pouvait signifier ». Qu’est-ce qu’un être aussi petit et insignifiant que lui pouvait faire d’une telle expression. C’était quelque chose qui était réservé aux personnes d’une grande importance se disait-il.

Ecrasé, piétiné, manipulé, utilisé, effacé, bousculé, maltraité, repoussé, rejeté. Et la liste est encore longue. Voilà ce qu’était Gi Kwang. Il y a bien sûr eu ce déclic, ce moment où il a fini par se dire « Je ne suis pas un vulgaire jouet. » Malgré tout, cette enfance a une répercussion très importante aujourd’hui sur sa vie. Il sera impossible de trouver un Gi Kwang émerveillé et dévergondé. Il n’a pas plus de confiance en lui aujourd’hui et d’ailleurs il ne l’accorde à personne. Il se sous estime, se regarde mal, mais il ne le permet qu’à lui-même car il ne veut plus que quelqu’un d’autre que lui ne puisse le juger. Il ne deviendra pas violent, il se vexera. Dans le pire des cas, il pourrait s’énerver mais ça ne serait vraiment pas d’une très grande importance. Il est encore un garçon faible, mais légèrement plus lucide, mon naïf. Il essaye de ne pas se laisser faire, il essaye de s’affirmer.

Ce garçon a trouvé un moyen de s’exprimer, un moyen de montrer qu’il n’est pas simplement « rien ». C’est le chant. Il a trouvé que c’était une bonne façon de montrer ce dont il était capable et c’était également un moyen de respirer et de changer d’air. Il chantait, il se mettait à nu, il pouvait dire tout ce dont il avait envie dans les paroles qu’il écrivait. Car avec les chant lui est venu une passion qu’est l’écriture. Il s’est mis du jour au lendemain à écrire tout ce qu’il notait d’anormal ou de presque invisible dans ce qui l’entourait afin que rien ni personne ne soit mis à l’écart, afin que les gens banals remarquent ceux qui sont tapis dans l’ombre. Et petit à petit, lorsque son chant s’est avéré être assez bon, il s’est décidé à reprendre ses écrit de sorte à écrire des paroles qu’il pourrait lui-même interpréter par la suite.

A côté de ça, la chose qu’il aime vraiment par-dessus tout mais qu’il considère comme un tabou, c’est la danse. Une passion qui le suit depuis tout petit mais que son père a toujours refusé, il a jamais su lui imposer et le convaincre que c’était quelque chose de tout à fait normal pour un garçon de vouloir danser. Mais à cause de sa naïveté, le petit garçon se mit rapidement à croire que la danse était exclusivement réservée aux filles et il s’est mis à s’entraîner en cachette. Hors de question pour lui d’arrêter, mais hors de question pour lui d’admettre avoir un niveau relativement bon. Pour lui il sera toujours un mauvais danseur, le cas échéant, il ne serait qu’une honte pour son père. Aujourd’hui, il cache à tout le monde sa pratique de la danse. Il ne désir d’ailleurs pas suivre de cours de danse à Idol wo Produce.

Au fil des années, Gi Kwang a tout de même réussit à se faire des amis. Un garçon le suit depuis sa plus tendre enfance, il lui a toujours été fidèle, et ils ne se lâchent plus, il a besoin de lui pour être ce qu’il est aujourd’hui. Il espère grâce à lui découvrir ce que signifie avoir confiance en lui. Il veut prendre de l’assurance. Il demeure un petit garçon timide, réservé, discret, susceptible, sensible mais débordant d’affection. Il a de l’amour à revendre, une compensation de ce manque ressenti durant toute son enfance. Inconsciemment il essaye d’éviter que son cas ne se reproduise avec qui que ce soit. Il s’efforce à être une oreille attentive, il veut être une épaule sur laquelle pleurer. Il veut être un ami confident. C’est de toute évidence tout ce qu’il peut être à cause de sa nature beaucoup trop réservé. Si réservé qu’il a presque contracté une sorte de phobie de certains êtres humains. Il faut de la douceur pour l’approcher normalement.

Il est tombé amoureux une fois dans sa vie et ce durant la période la plus noire de sa vie. C’est un peu cette expérience qui lui a fait prendre conscience à quel point il était inexistant dans les vies de ceux qui l’entouraient. Ce n’était qu’une amourette d’enfance, mais il a eu mal, il a reçu les mots les plus blessants qu’on puisse entendre dans une enfance. Depuis, même s’il ne renie pas pour autant les filles en tant qu’amie, il se méfie de celles qui lui font des avances. Il s’excuse toujours poliment, il sait parfaitement que si l’on vient à lui c’est qu’on ne le considère plus comme autrefois, mais il ne veut plus avoir à repenser à cette période qui a été marquée principalement par les sentiments. Il ne veut pas tomber amoureux, il a peur.

→ S’il y a bien un mot pour décrire le passé de Gi Kwang c’est « indésirable ». C’est comme ça qu’on a pu le qualifier lorsqu’il était enfant. Oui, un peu comme ce courrier inutile et encombrant que l’on trouve dans sa boîte mail. Le genre de chose qu’on met à la corbeille, mais qui revient tout le temps. Je sais que vous pensez que je suis une enfoirée en disant ça, mais c’est pourtant la triste réalité de son enfance.

Il était en quelque sorte une victime, et c’était dû à son caractère bien trop peu prononcé. Il était presque invisible et ça avait le don d’énerver tout le monde. Le fait qu’il porte des lunettes jouait aussi beaucoup sur son statut et comme il était faible et naïf, il ne disait jamais rien à personne et se laissait malmener par les autres enfants. En premier lieu, il était simplement sujet de moquerie et s’est vu appeler par tout un tas de surnoms. Ils sont si nombreux qu’il me serait impossible de tous les citer, mais il y en a un qui est resté. Il n’est pas tant méchant que ça, un peu dévalorisant disons. « Geek Wang » est donc celui qui l’a le plus suivi au cours de sa scolarisation. Mais lorsque l’on est aussi jeune, ce genre de conflits n’a pas beaucoup d’ampleur et tout est un jeu, un divertissement. C’est ce que se disait Gi Kwang, qui malgré sa naïveté, avait deviné que les gens n’étaient pas toujours tout à fait honnêtes avec lui.

Arrivé au collège, c’est avec les poings que les autres décidaient de le victimiser. Il n’y avait pas de raison valable particulière, ils avaient juste envie parce que sa tête ne leur revenait pas. A partir de cet instant, Gi Kwang s’est mis à faire du sport afin de pouvoir un minimum contrer les coups. Il était tout frêle, faible et inconsistant. Mais sans son père derrière lui pour le pousser à faire cet entraînement, il n’aurait jamais agi, il serait surement retourné mettre sa tête dans un livre. Ce qui était le plus triste, c’est que rien en particulier ne l’amusait. Il aimait tout, et il n’aimait rien. Il n’avait pas de passion, il était vraiment un être vide. Les autres n’avaient peut-être pas tort en essayant de le bouger. Il commença donc régulièrement à aller dans un complexe sportif non loin de chez lui. Il pratiquait toutes sortes de sports de combat, il faisait de la musculation. Mais il s’ennuyait toujours et il n’était pas plus doué que ça. Mais à chaque fois qu’il se rendait dans cet établissement gigantesque, il s’arrêtait devant une salle. C’était la salle de danse, et étrangement c’est quelque chose qui le fascina dès le premier regard.

Au collège, il était inscrit à la chorale des élèves. Encore une fois, c’était sous la volonté de son père, pour ce dernier il fallait que son fils soit capable de faire tout un tas de choses, il voulait qu’il se démarque. Et très rapidement son souhait fut exaucé. Il s’est avéré que Gi Kwang possédait une voix particulière. Ce n’était pas la plus exceptionnelle des voix, mais il y avait quelque chose et en plus de ça, il chantait très juste. On lui a souvent fait remarquer qu’il perdrait ce don lorsqu’il prendrait de l’âge à cause de la puberté, et pour la première fois ce genre de remarque atteignirent Gi Kwang. Il avait pris goût au chant, et qu’on le sous estime dans ce domaine ne lui plaisait pas vraiment. Alors il décida de tout faire pour que l’on se souvienne de sa voix longtemps, il voulait chanter mais plus simplement dans une chorale où tout le monde le considérait mal. Le chant devint sa première passion dans sa vie.
En secret, il se passionnait de plus en plus pour la danse. Il venait à la salle de sport de plus en plus tôt pour avoir le temps de regarder. Il tentait d’apprendre en même temps que les élèves présents tout en restant le plus discret possible. Il ne voulait pas qu’on sache qu’il s’intéressait à ça, il considérait que ce n’était pas fait pour lui et que de toute manière il n’arriverait jamais à faire quelque chose de correct. Toujours ce foutu manque de confiance qui traversait son esprit. Pourtant, lorsqu’il bougeait il était parfaitement dans le rythme, il trouvait même des continuités aux chorégraphies qu’il apprenait. Il adorait danser, c’était son plaisir, son secret.

Au tout début de sa dernière année de collège, une nouvelle fille intégra son école. Elle était belle, douche, charmante, et surtout, elle dansait. Rapidement, il en est tombé amoureux, ou du moins ça s’en rapprochait fortement. Il en avait parlé à son ami, la seule personne à qui il pouvait dire quoique ce soit. Il a un an de plus que Gi Kwang, ils ne se ressemblent pas vraiment, ils n’ont rien à voir ensemble mis à part le chant. Et pourtant ce n’est pas ça qui les a rapprochés. Son ami a avoué avoir eu pitié de lui lorsqu’il est arrivé au collège et l’a directement pris sous son aile. Avec le temps, il a commencé à voir en Gi Kwang quelqu’un de normal, seulement un peu plus réservé et naïf que la moyenne. Gi Kwang avait donc raconté à son ami qu’il était amoureux de cette fille, YuJin. Il désirait vraiment lui parler, il voulait lui dire qu’elle lui plaisait, mais son ami lui déconseilla de se lancer immédiatement, chose qui vexa encore une fois Gi Kwang. Il décida d’aller parler à YuJin et lui avoua ce qu’il ressentait pour elle. Elle l’avait regardé comme s’il venait d’un autre monde, elle savait très bien la réputation qu’il avait et elle ne faisait pas partie des exceptions qui pouvaient avoir un avis neutre à son égard, au contraire. Le pauvre garçon ne sachant pas du tout comment s’y prendre avec les filles, il l’embrassa. C’est depuis ce moment là qu’il a beaucoup de mal avec les filles qui lui plaisent. Il s’est fait recaler et pas de la manière la plus douce qui soit. Il ne savait pas, il pensait que les choses se passaient plus facilement et en se prenant une telle claque il réalisa à quel point il était naïf et qu’il aurait mieux fait d’écouter son ami.

Son meilleur ami avait d’ailleurs intégré une école assez particulière. Elle était nommée Idol wo Produce, et il le supplia de tout faire pour entrer dans cette école également. Il ne voulait pas continuer le chant si c’était sans Gi Kwang, alors il accepta. De l’âge de seize ans à ses dix-neuf ans, il s’entraîna dur pour pouvoir intégrer cet établissement. Il ne voulait pas arriver avec un niveau médiocre, même s’il était pris. Il voulait vraiment qu’on le remarque, il voulait faire ses preuves, il ne voulait plus être cette victime. Il travailla très dur pour réussir le concours, il alla même jusqu’à essayer d’écrire ses propres chansons. D’ailleurs, il écrivait presque constamment lorsqu’il ne chantait pas. Il écrivait, écrivait. Mais il n’écrivait pas seulement des paroles, il avait décidé de se venger sur ceux qui n’avaient pas été bon avec lui en écrivant tout ce qu’il savait à leur propos, en espérant que son carnet tombe accidentellement entre les mains d’une personne inconnue. Chose qui arrive fortuitement peu de temps avant qu’il ne s’en aille pour Idol wo Produce.

Gi Kwang a développé durant ses années de collège et de lycée une passion vraiment marquée pour le chant, mais surtout pour la danse et aussi pour l’écriture. Lui qui était vide, lui qui n’avait aucun intérêt pour quoique ce soit, il avait désormais des objectifs dans sa vie, et il le devait à son père. Il lui devait tout ce qu’il était aujourd’hui, mais il ne le reconnaissait pas comme étant changé. Il lui répétait sans cesse qu’il avait honte de son fils qui n’était capable de rien, un fils qui demeurait trop naïf, trop gentil, trop faible. Il quitta donc le domicile familial laissant Gi Kwang aux mains de sa mère qui était son exact portrait, incapable de dire quoique ce soit à son fils pour le remettre à sa place. Gi Kwang n’a jamais été proche de sa mère, mais il resta à ses côtés et fit comme s’il l’avait toujours aimé. Aujourd’hui, il a intégré l’école de son choix et compte y retrouver son meilleur ami qui y est entré quelques mois avant lui. Il souhaite montrer à tout le monde qui il est, son père en premier.

Avec le temps, il réussit à se faire une place particulière dans ce monde qu’il eut du mal à comprendre dans un premier temps. En effet, aujourd’hui il a réussi à atteindre l’objectif qu’il s’était donné. Créer un club de journalisme dont il serait le rédacteur en chef.

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