Sakurai Sho se gratta l'arrière de la tete avec un sourire dubitatif alors que ses amis étaient entrain de se trémousser sur la piste de danse du club, déjà bien imbibés d'alcool, et collant de facon presque révoltante des filles qui étaient totalement consentantes. Il prit son verre de cocktail et le finit d'un trait, encore hésitant à aller sur la piste lui aussi. Il aurait put se trouver une fille avec qui danser, mais il n'en avait pas franchement envie. Il préférait la solitude des salles de danses, et il avait énormément hésité à accompagner ses rares amis proches au club quand ils l'avaient invités.

Ce matin là, il s'était réveillé avec un violent mal de crane dans son appartement du centre ville. Il s'était encore disputé avec son père et ses grands-parents la veille et en gardait encore un goût amer dans la bouche. Il regrettait de s'etre rendu dans ce diner de famille, il aurait du se rendre compte que ce n'était qu'un piège pour essayer de le faire rentrer au bercail et changer d'avis sur son orientation. Ils lui ressortaient à chaque fois ses notes à l'université pour lui prouver par X ou Y qu'il était FAIT pour suivre les pas de toute la famille.
Ses grands parents avaient meme parlé d'un mariage....Un mariage ! A 20 ans !

Bref, il n'était pas réellement d'humeur, pourtant la journée commenca sur les chapeaux de roues. Il était déjà en retard pour ses cours de la journée (théatre, anglais à Keio, et surtout énormément de danse, toute l'aprés midi en fait), et il dut littéralement foncer pour attraper sa classe avant de se faire coller. Encore plus. Parce que ce ne serait pas la première fois, il y était particulièrement bien rodé.

-Non, je n'irais pas, j'ai autre chose à faire que d'aller à la chasse aux filles moi !

Ses amis s'agitèrent de nouveau autour de lui en le suppliant. En temps général, ils n'auraient pas autant insisté, mais ils avaient besoin de quelqu'un qui savait conduire pour les mener en ville, et il était le seul qui était assez proche d'eux pour accepter une telle chose.
Il avait déjà une petite soirée bien tranquille de prévu. Il comptait bien se détendre, commander du chinois quelque chose comme ca. Seulement, parce qu'il avait peur que ces énergumènes ne fassent une betise pour aller en soirée ou en revenant, il se retrouva chauffeur pour une soirée qui l'énervait plus qu'autre chose.

C'est comme cela qu'a 22h30, il était lavé et préparé. Il tira très légèrement sur ses vetements pour les rajuster, et passa une main dans ses cheveux pour les remettre comme il faut. Certes, il n'avait pas envie de sortir, mais ca ne l'empechait pas d'etre présentable. Après cela, il quitta son appartement pour aller récupérer le petit groupe à l'heure prévue. Puis ils se mirent en route vers l'endroit « ou ils étaient attendus »

Et voilà comment il s'était retrouvé à s'ennuyer. Sakurai Sho était homme qui se lassait très facilement. Il connaissait tout cela. Les filles à moitié nue qui dansaient sur des poles pour appâter les clients, le flirt, l'alcool, ca n'avait rien de nouveau, et ca l'ennuyait, et il avait besoin de quelque chose pour le sortir de cet état blasé au possible avant qu'il ne s'endorme.

Comme si Dieu ou Allah, ou Buddha, avait entendu sa prière un peu trop bien, ce fut un jeune homme monté sur pile électrique qui apparut soudainement devant lui, lui arrachant un sursaut de surprise devant sa soudaine apparence. Il le reconnut qu'un petit peu pour l'avoir croisé quelques fois dans l'établissement.
Il était mignon. Le genre qui ferait sourire une pierre si elle le pouvaient. Des cheveux bruns, de très grands yeux étoilés, un sourire très enjoué et des joues roses à cause de l'alcool.

N'empeche que le fait qu'il sautillait pratiquement sur place l'effraya beaucoup et c'est avec un air ahuri qui l'observa faire.

Si il avait cru qu'il trouverait ce jeune homme dans un club....Il aurait bien rit ! Pour le peu qu'il en connaissait, il ne le pensait pas homme à apprécier venir danser avec des filles qui s'accrochaient à lui en espérant qu'il les rammèneraient chez lui pour qu'elles puissent leur piquer leur porte feuille ou quelques bibelots. D'ailleurs, ca lui fit légèrement peur. Le pauvre garcon avait l'air tellement naif et gentil qu'il risquait de se faire manger tout cru.
Seulement, il ne semblait pas etre particulièrement intéressé par les danseuses ou les dealeurs de drogue, mais par lui, ce qui le surpris, en particulier quand il fonca droit versla tabl ou il était assis seul.

Bouche bée, il observa la pile électrique en ayant l'air de ne pas savoir si il devait partir en courant ou rester gentiment assis.
Mais avant qu'il n'ait le temps de choisir l'option « détaler », Aiba Masaki se mit à parler, si fort et si rapidement qu'il ne put s'empecher de le comparer à la voix toujours basse et calme de sa famille. Cela le poussa à écouter, bien qu'il avait peur de ne pas comprendre un mot de ce qu'il voulait dire.

« Sakurai-san !!! » Et il connaissait son prénom en plus ? Il ne l'avait croisé que deux ou trois fois, et ils s'étaient à peine parlés, car en général, Sakurai restait stoïque devant des inconnus. Il le soupçonna d’être télépathe. « Je t'ai tout de suite reconnu ! Je ne pensais pas te trouver ici mais quelle coïncidence !! c'est génial ! » Sakurai haussa les sourcils et sourit légèrement d'un air dubitatif. C'était bien la première fois que quelqu'un l'abordait avec tant d'entrain. Et d'une certaine facon, bien que ca l'effrayait un peu, il ne put s'empecher d'avoir le cœur réchauffé devant son sourire.

-Humm....Pas vrai ? Salut...

Il rougit légèrement. Il ne savait pas quoi lui dire. Il avait l'impression de n'avoir jamais parlé à quelqu'un d'autre que ses amis d'enfance, c'était terrible. Et pourtant, il aurait bien aimé avoir quelque chose d'intéressant à dire. Il gagnait à etre connu. Le soucis, c'est que depuis qu'il était arrivé chez les Johnny's, il s'était battit une réputation sulfureuse, qui faisait souvent peur. Tout le monde savait qu'il avait des parents très riches, et qu'il pouvait se montrer très farouche si il estimait que l'on essayait de lui faire du mal. Ce qu'ils ne semblaient pas savoir c'est qu'il avait besoin qu'on l'apprécie, lui aussi.

Toujours dubatif et très étonné, il observait son cadet sans vraiment savoir quoi faire de son corps.

« Je peux m'assoir à côté de toi ? »

-Euh.... le voilà déjà perché à coté de lui. Bien sur.

Un léger sourire s'étendit sur son visage mais il détourna le regard. Ce gars était intéressant. Il était gentil, surtout. Il pourrait très bien aller trouver des personnes bien plus accueillantes que lui, mais pourtant, c'était vers lui qu'il était venu avec tant d'entrain. Sakurai avait tellement souvent été décu par des gens qu'il commençait à apprécier, et qui au final lui demandaient de faire passer une requête à son père qu'il ne pouvait s’empêcher d’être méfiant, mais le jeune homme voulait lui rendre la pareille.

-Je t'offre un verre ? Sans alcool parce que tu m'as l'air d'en avoir eu bien assez ….

Il fit un signe vers le serveur qui s'empressa de venir leur demander si il leur manquait quelque chose.
Le plus vieux des deux réfléchit, puis passa commande.

-Deux cocktails mangue-cerise, s'il vous plait. Puis il se tourne vers Aiba. Ca ira comme ca ?

Le serveur repartit directement chercher leurs verres, et pendant quelques secondes, le jeune homme se tut, ne sachant quoi ajouter. Il fit une petit grimace génée et passa sa main dans sa nuque, avant de se tourner vers le plus jeune et lui demander.

-A...Aiba c'est ca ? Pourquoi etre venu ici seul ?

Il rougit de nouveau. Qui aurait cru que débuter une conversation pourrait etre aussi compliqué ?

Bien que ca semblait effectivement etre un état permanent, une telle innocence, et une telle énergie, mais il savait aussi qu'il avait bu de l'alcool, et au fond, il avait un peur qu'il ne sache pas se défendre si jamais une telle occasion devait se présenter, ce qu'il n'espérait pas bien sur. On n'est jamais assez prudent. Il pouvait paraître rabat-joie. En particulier quand il n'était franchement pas le premier à appliquer ces propres règles à son corps. Il n'y avait qu'a voir ce qu'il avait bien pu faire pour attirer l'attention de ses parents. Des virées en grosse moto à 16 ans, des sauts totalement fous dans un vide qu'il craignait beaucoup pourtant, bref, il en avait pas l'air comme ca, mais il aimait beaucoup les sensations fortes. Quand elles ne résidaient pas dans des petites pilules bleues ou dans des filles gonflées au botox qui couchaient pour l'argent. Bref, vous avez compris.

« Haiii perfecto !! »

Le jeune homme sourit légèrement devant son simple enthousiasme pour un verre, et le regarda en coin pendant quelques minutes, faire son petit manège. On aurait dit un enfant qui attendait sa mère à coté d'un inconnu, et d'une certaine facon, cela lui fit un peu de peine de savoir qu'il n'arrivait pas à trouver de sujet de conversation. Pourtant, ce n'est pas comme si ils n'avaient strictement rien à se dire ! Ils étaient dans la meme école après tout, pas vrai ? Sauf que franchement à coté de ses potes de lycées, le jeune homme avait eut beaucoup de mal à s'en faire chez les Johnny's, peut etre à cause des préjugés sur ses parents.

Au bout de quelques minutes, il put tout de même murmurer quelques mots incompréhensibles, pas franchement originaux, mais il était fier de lui, parce que c'était déjà ça de pris. D'ailleurs, n'importe qui d'autre l'aurait regardé comme si il était une espèce de plouc venant de la campagne, mais savoix semblait ravir Aiba comme si il lui avait offert un cadeau de Noël en avance.

« Aiba Masaki, haii ! »

-Masaki....c'est un beau prénom. Déclara le jeune homme en rougissant betement.

Non mais franchement, il se désespérait lui meme. Pas étonnant qu'il ait constamment l'air de snober les autres, vu qu'il était incapable de dire quelque chose d'intéressant. Mais malgré tout, il le pensait. Le nom sonnait frais comme un fruit de saison. Ca lui allait bien.
Il détourna de nouveau les yeux quand le serveur apporta leurs boissons, lui offrant un moment de distraction salutaire. Il remercia l'homme et poussa doucement le cocktail vers Masaki tandis qu'il commençait à siroter le sien.

Il attendait toujours sa réponse, parce que venir dans un club seul ce n'est franchement pas courant. En fait, il n'avait jamais vu une telle attitude nulle part ailleurs. Est ce que ce Masaki venait d'une autre planète ?
D'ailleurs sa réponse promettait d'etre tout aussi fantasque que son comportement.

« hum...j'avais envie de m'amuser ce soir et puis j'ai entendu de la musique alors j'ai suivi la mélodie et je suis rentré ici. »

Sans pouvoir s'en empecher, le jeune homme éclata d'un petit rire incrédule, lui qui était aussi peu prédisposé à sourire un peu plus tot dans la journée. Mais la, c'était trop tentant. Voilà qui était original. Original et plutot mignon en soit. Mais cela renforca son idée selon laquelle mieux valait le surveiller sérieusement.
Mais une petite pression sur son épaule le sortit de ses pensées, et il se tourna pour croiser les grands yeux de Masaki.

« et toi ? Pourquoi tu es ici ? » Il s'avança légèrement en avant, les yeux grands ouverts. « toi aussi tu as été attiré par la musique ?? »

Il sourit légèrement avant de jouer avec la paille dans son verre. Il n'avait pas d'aussi belle histoire à raconter. Cela semblait bien fade à coté de celle du jeune homme.

-J'ai servi de chauffeur à ces trois là, dit il en montrant du doigt ses trois amis totalement déchirés. D'ailleurs, il en vit un essayer de jouer les acrobates de cirque sur une pole. Il sursauta.
« Ohmondieu, attends moi ici, Masaki, cet idiot va se tuer »

Il se leva et se précipita vers la pole. Ce n'était pas les autres qui allaient lui dire de descendre, car ils étaient tout aussi fichu que lui, et Sho le rattrapa juste au moment ou il allait se faire le cou du lapin. Mais avant qu'il n'ait pu le réprimander vertement, le jeune homme était de nouveau entouré de filles sur la piste et décida de laisser tomber, de revenir à sa table.

C'est vrai que Sakurai avait passé une bonne partie de la soirée seul. C'était en partie de sa faute, parce qu'il n'avait pas voulu se préter à leurs jeux idiots, en particulier parce qu'ils devaient rentrer ensuite, et parce qu'il avait toujours que peu apprécié l'abus excessif d'alcool, il trouvait que c'était idiot et que ca leur faisait avoir des comportements dangereux. Exactement comme à cet instant.
Il hésita longtemps entre laisser le jeune homme se débrouiller et rester auprès d'Aiba, parce qu'il savait parfaitement ce qu'il restait.
Mais il se dit que de laisser un de ses amis se tuer n'était pas une bonne solution pour le punir d'avoir autant bu. Aussi, après s’être excusé momentanément, il s'éclipsa et se faufila entre les danseurs pour monter les quelques marches qui menaient à la dance pole que son ami était entrain de tester.

-Descends de la imbécile !

-Ooooooooooooh Sho! Tu es la ! Hiro m'a dit que tu t'étais trouvé une belle petite conquête, t'as déjà conclUuu ?

Sho l'aida finalement à descendre de force et lui donna une petite claque dans le dos, avant qu'il aille fourrer sa tete dans la poitrine d'une femme au moins trois fois plus vieille que lui. Mais au moins là, il ne risquait pas de se tuer. Une fois sa bonne action de faite, il s'en retourna vers son compagnon, seul à leur table. Enfin seul : pendant quelques secondes seulement, parce qu'il eut un mouvement de foule qui le fit le perdre des yeux pendant un moment, en quand il parvint enfin à un en sortir, ce qu'il vit fut un regard étonné et vaguement effrayé sur le visage d'Aiba et un homme à l'air drôlement dangereux penché sur lui.

Décidément, ce jeune homme semblait etre un vrai piège à problèmes. La poisse personnifiée. Bien sur qu'il fallait si attendre. Aiba semblait capable d'accepter des petites pilules bleues seulement parce qu'elles avaient un bonhomme qui sourit dessus. Il fallait qu'il le sorte de la, et vite, et son mauvais pressentiment s'accentua quand il s'approcha et entendit ce que disait le dealer au jeune homme.

« Oui...si vous voulez on peut aller dans un coin plus sombre, à l'abri des regards. Vous m'avez l'air d'en avoir déjà pris mais si vous en voulez d'autres, j'ai tout un stock, pas cher en plus...et puis vous pouvez me payer comme vous le voulez, j'accepte tout, même au naturel...»

…...................

Laissez moi l'assassiner.

Mieux valait que Sho reste calme. Il avait bien commencé la soirée avec Aiba, il ne voulait pas qu'elle se finisse brutalement en pensant qu'il n'était qu'une grosse brute qui ne savait pas argumenter. Alors, quand il vit le dealeur amoureux des gars qui ont l'air de pouvoir se briser au premier coup de vent, revenir à l'attaque un peu plus brutalement, levant le bras pour prendre le jeune homme par le poignet, en quelques secondes, il était derrière pour attraper ce bras.
Immédiatement, l'homme se retourna avec un air féroce.

-Oh ! Tu vois pas que je suis avec un client, attends ton tour.

-Il ne veut pas de tes marchandises, alors vas t'en et laisse le tranquille.

Le dealeur eut un petit rire féroce. Il ne s'attendait pas à ce que ce soit un suceptible au point de lui envoyer son poing dans la figure à l'instant ou il lui avait dit non. Et donc il ne put éviter le coup de poing qui produisit un horrible son de cartilage cassé et du sang se mit immédiatement à tomber sur son menton alors qu'il eut un geste afin de l'essuyer. L'homme se jeta de nouveau sur lui, mais cette fois, il put l'éviter et attraper habilement l'arrière de sa tete pour l’assommer contre l'une des tables.
Proprement, simplement, le dealer s’effondra. Sakurai trébucha et s'appuya légèrement sur Masaki qui s'était levé.

Immédiatement, des gens se massèrent autour d'eux. Le barman le remercia, lui dit que cet homme avait posé énormément de problèmes auparavant. Il ordonna à ses employés de le trainer jusqu'au poste de police et invita les deux jeunes hommes à aller jusqu'à l'infirmerie pour soigner le nez et la lèvre de Sho.
Finalement, les voilà devant la salle d'infirmerie, ou il n'avait rien d'autre qu'un petit lit comme ceux des urgences, et une grosse boite en métal chargés d'outils de premier secours.

-Génial, pas d'infirmière. Tu crois pouvoir soigner une plaie ?

Lui demanda t'il gentiment. Il alla s'asseoir sur le petit lit, se massant le nez endolori en grimacant.

-Je suis désolé, j'aurais du réagir plus vite. Il ne t'a pas fait mal au moins ?

Il ne connaissait Aiba que depuis quelques dizaines de minutes et le jeune homme n'aimait pas particulièrement se mettre dans les problèmes si il ne pouvait en tirer une quelconque satisfaction. Certes, qui que ce soit qui ait eut ce genre de soucis sous ses yeux et il serait intervenu... Mais le truc étrange c'etait qu'il avait la sensation qu'il s'agissait d'une question de vie ou de mort.... Lui vivant... Il ne saurait laisser faire une telle chose. Bizarre, mais la gentillesse angélique du jeune homme l'avait touché a un point tel que de prendre un coup de poing qui avait fait sauter le cartilage de son nez ne le dérangeait pas plus que cela.

Un peu désorienté, tout de même, par les événements et le coup qu'il venait de recevoir mais aussi par l'horrible goût de sang dans sa bouche, il dut s'appuyer comme il pouvait Aiba et se laisser guider. Mais bon voila, qu'ils arrivent a l'infirmerie en traversant des couloirs remplis de jeunes qui ne faisaient pas que s'embrasser, était une chose, mais de soigner était une autre et on ne pouvait pas dire que le club était doté d'un dispensaire digne de ce nom.
Heureusement, Aiba semblait sur de lui quand a savoir comment soigner sa plaie mais sa tête devant la pharmacie le fit légèrement sourire. Hummm... Pas sur que ce soit une bonne idée mais pourquoi pas ?

Il l'observa sortit ce dont il avait besoin, appuyant gentiment sur sa main pour lui faire lâcher une chose ou l'autre quand il ne devait pas l'utiliser. Puis il le laissa imbiber le coton d'alcool et le poussa sur sa plaie, le faisant un petit peu grimacer de douleur.

« non non tout va bien. C'est moi plutôt qui suis désolé, à cause de moi tu es blessé...»

Le jeune homme sourit très légèrement et prit le menton d'Aiba dans ses doigts et l'obligea a le regarder dans les yeux 

-Tu n'y es pour rien. C'est ce porc...bref. Tu as l'air d'attirer les problèmes comme un peau de miel les abeilles, je ferais peut etre mieux de te surveiller.
 
Il se rendit lentement compte qu'il n'avait jamais autant sourit depuis un long moment. Étrange sensation. Bien être. Il se mit a rougir devant sa propre douceur et lâcha son manteau avant de détourner légèrement les yeux. 

« Merci pour tout »

Le jeune homme haussa les épaules puis prit la main du plus jeune pour l'aider à rendre ses mouvements moins timides. Ainsi, en dix minutes, son nez fut beaucoup moins ensanglanté et un beau pansement l'ornait.
Sho sauta hors du lit. Et se remit debout... Un peu trop vite parce qu'il trébucha et dut encore s'agripper a Aiba pour ne pas tomber.

-oh... Désolé.

Le jeune homme le fixa dans les yeux un peu trop longuement. Il avait l'impression de regarder un bébé dans les yeux, si innocents, si purs. S'en était bouleversant.

-J'ai pas très envie d'y retourner, allons sur le toit.

Heureusement pour s'y rendre il n'avaient pas besoin de retraverser le couloir en sens inverse, la porte de l'escalier était juste en face du dispensaire. Comme il n'y avait pas de lumières, Sho offrit timidement sa main a Aiba pour le guider et ils montèrent dans l'escalier pendant un long moment. 
Jusque ce que Sakurai sente sous ses doigts la porte en fer lourd, et qu'il la pousse toutes ses forces, luttant avec le vent.

Immédiatement, le froid les heurtant en plein visage ainsi que la beauté du paysage offert par la ville du haut de cet immeuble. Sakurai sourit légèrement a son compagnon.

-J'adore cet endroit, je le trouve drôlement reposant. Surtout dis moi si tu veux redescendre.

Les lumières de la ville formaient un magnifique coucher de soleil artificiel et flamboyant se reflétant sur la voie lactée dépourvue d'étoiles mais ornée d'une belle pleine lune.
Soudainement son attention fut détournée du paysage, par un Aiba qui frissonnait. 
Sakurai se défit immédiatement de sa veste et la posa sur les épaules du jeune homme.

-Je peux te poser une question ? 

Il observa le jeune homme près de lui avec un intense regard inquisiteur.

-Pourquoi te montrer si gentil avec moi ?

Jamais Aiba n'aurai pu s'imaginer que la soirée se terminerait ainsi. Le dealer avait voulu lui vendre de la marchandise et Sho lui était venu en aide alors qu'il pensait qu'il était vraiment dans le pétrin. En fait il aurait pu se défendre mais Aiba n'était pas du genre à se battre facilement. Pour lui, c'est avant tout discuter et après seulement on en vient aux mains. Bien sûr il agit de cette manière quand c'est lui et uniquement lui qui est visé parce que quand il s'agit de ses proches, il est le premier à se mettre en colère et à devenir incontrôlable. Mais cet aspect de lui n'est pas souvent montré et puis on l'oublie vite surtout quand on le voit rire pour n'importe quoi et n'être pas du tout sérieux. A cause de ça, quand il s'énerve, on ne le prend pas au sérieux et pourtant des fois, il arrive à l'être. Quoiqu'il en soit, Sho l'avait aidé mais avait néanmoins reçu un coup de poing sous les yeux apeurés de Masaki. Puis en quelques instants, le dealer était hors d'état de nuire. Après les remerciements du Nightclub les deux jeunes s'étaient retrouvés dans une pseudo infirmerie. Il n'y avait qu'un lit et une pauvre trousse de secours. Mais au moins ils étaient tranquille ici, il n'y avait plus aucun bruit. On se demandait presque si ils étaient toujours dans le Nightclub. Aiba n'y pensait déjà plus. Tout ce qui l'importait c'était qu'il répare son erreur après tout, il se sentait vraiment responsable de tout ce qu'il venait de se passer. Sakurai venait de lui suggérer de faire son infirmière et le jeune homme au sourire éternel accepta bien vite la proposition, sans se rendre compte qu'il ne savait pas vraiment comment faire. Heureusement il savait en gros qu'il fallait nettoyer la plaie avec de l'alcool mais après il allait faire ça à l'improvisation. Sho s'était installé sur le lit et Aiba fit de même après quelques instants. Le jeune homme blessé s'excusa d'avoir trop tardé et lui demanda si il allait bien et Aiba tout en commençant à déposer le coton imbibé d'alcool s'excusa à son tour. Sa culpabilité le rongeait vite et en voyant les blessures de Sakurai ça n'arrangeait rien. Pourtant ce dernier se saisit du menton d'Aiba et prit la parole en lui souriant légèrement. « Tu n'y es pour rien. C'est ce porc...bref. Tu as l'air d'attirer les problèmes comme un peau de miel les abeilles, je ferais peut etre mieux de te surveiller. » Aiba sourit en entendant les propos de Sho. Il est vrai que le jeune homme était maladroit et qu'il subissait une certaine malchance. Sakurai l'aurait-il compris en ne restant avec lui que quelques minutes ? Aiba était ravi de savoir que le fait qu'il attire les problèmes ne dérangeait pas plus que ça le jeune homme en face de lui. « Merci pour tout » énonça t-il en regardant fixement Sho. Il le pensait vraiment et on pouvait le voir, rien qu'en regardant son magnifique sourire habituel qui venait de réapparaitre. La main d'Aiba qui tenait le coton imbibé d'alcool fut rapidement aidée par la main de Sho. Au moins là, Masaki n'aurait plus peur de lui faire excessivement mal. Il voyait bien les grimaces que faisait Sakurai de temps à autres. La main de Sho le guidait et cet insignifiant contact avait beaucoup aidé Aiba. Après dix bonnes minutes, la blessure était enfin soignée et le jeune homme au sourire éternel soupira de satisfaction. Le nez de Sho habillé par ce pansement, rendait son ami un tantine mignon. Pas ridicule mais plutôt adorable. Aiba souriait de plus belle. Soudain il désira se lever sous les yeux étonnés de Masaki qui ne pensait pas qu'il le ferait aussi vite et ce qui devait arriver, arriva, Sho retomba presque aussitôt en arrière. Heureusement il eut le réflexe de s'appuyer sur Aiba qui le regardait une nouvelle fois en souriant. « oh... Désolé. ». Aiba secoua la tête de gauche à droite, signe que ce n'était rien et l'aida à se redresser.

« J'ai pas très envie d'y retourner, allons sur le toit. »

Aiba acquiesça après tout lui aussi n'avait pas envie d'y retourner. Il n'avait pas peur mais il sentait qu'ils ne seraient pas tranquille si ils revenaient au Nightclub et puis quelque part, depuis quelques instants, le jeune homme souhaitait rester auprès de Sho et uniquement lui. Les deux jeunes se dirigèrent donc en direction du toit et heureusement l'escalier n'était non loin de là où ils étaient. Aiba suivait Sakurai légèrement sautillant et se saisit de sa main lorsque ce dernier lui offrit pour le guider. Sa main avait quelque chose de réconfortant, sa personne en elle-même dégageait cette aura. Il sentait que si un jour Sho le considérait comme son ami, il ne risquerait rien. Sinon, comment expliquer qu'Aiba soit aussi confiant alors qu'il monte un escalier à l'aveuglette avec lui ? Soudain le jeune homme au sourire éternel sentit la main de Sho la lâcher. Ils devaient être arrivés sur le toit. Un bruit de porte se fit entendre et le vent apparu. Aiba s'avança rapidement au milieu du toit. Il était bouche bée par le paysage qui s'offrait à lui. La ville, les lumières, le ciel. Tout était splendide. Ses yeux bougeaient dans tous les sens dans l'espoir de ne rien oublier de regarder tant tout était magique. Sho lui sourit et Aiba encore magnifiquement étonné en fit de même, les yeux de nouveaux pétillants.

« J'adore cet endroit, je le trouve drôlement reposant. Surtout dis moi si tu veux redescendre.»

Redescendre ? Aiba ne le voulait pour rien au monde. Il fait parti des personnes qui s'émerveillent pour un rien après tout. Alors il souhaitait rester ici, voire toute la nuit. Soudain il sentit un léger frisson lui parcourir le corps. Le vent qui était déjà bien présent depuis tout à l'heure venait de refroidir le jeune homme de la tête aux pieds. Mais ce n'est pas pour autant qu'il souhaitait redescendre. Oh ça non. Il était bien là et ce n'était pas le vent qui le dissuaderait de partir. Soudain, il vit Sho se déplacer vers lui. Aiba se contenta de le regarder et il fut surpris de voir qu'il souhaitait lui donner sa veste. Masaki n'eut même pas le temps de dire quoique ce soit qu'il se retrouvait avec le vêtement sur ses épaules. Il prit la veste entre ses doigts, remonta le col jusqu'à son menton et inspira fortement. Ainsi il cherchait à capturer la chaleur qu'elle dégageait. Il avait réellement bien froid après tout. Aiba devait rougir légèrement car il sentait une légère chaleur sur ses joues. Il souriait à Sho et le regardait avec beaucoup de reconnaissance.

« Je peux te poser une question ?»
« oui ? »

Aiba se demandait bien de quoi il pouvait s'agir. Bizarrement Sakurai avait un regard inquisiteur. Masaki n'était pas mal à l'aise mais il se demandait bien quelle question il allait entendre. Il se rapprocha de Sho tout en serrant sa veste avec ses doigts.

« Pourquoi te montrer si gentil avec moi ? »

Aiba fit les gros yeux. Il ne s'attendait pas du tout à cette question. En même temps, il trouvait ça tellement normal d'être gentil avec les autres. Jamais encore on ne lui avait posé cette question. En plus, il n'avait pas la sensation d'être aussi gentil que ça avec lui. Après tout, n'est-ce pas à cause de lui si il a reçu un coup de poing ? Le jeune homme au sourire éternel s'avança encore un peu plus près de Sakurai et le regarda fixement avec ses yeux encore pétillants face au paysage.

« Il n'y aucune raison précise, tu sais ! » dit-il en lui faisant un clin d'oeil. « Mais j'ai pas été vraiment sympa ce soir...» énonça t-il en désignant avec son doigt le nez de Sho. « puis je dois te dire que ça fait un certain temps que je t'avais remarqué à l'agence.» continua t-il en se touchant la nuque, gêné. « En fait j'avais vraiment envie de te connaître car je te voyais toujours...tout seul et je n'aime pas voir ça. Surtout que tu ne le mérites pas, personne ne le mérite. Donc en te voyant ce soir, j'ai vraiment été content parce que je pouvais enfin te parler ! » Il remonta la veste avec ses doigts et continua en souriant et en ne lâchant pas les yeux de Sakurai. « Avec tout ce qu'il s'est passé, je ne regrette pas du tout de t'avoir parlé. Donc...» il sortit l'une de ses mains d'en dessous de la veste et la tendit à Sho dans un élan de bonne humeur. « Soyons amis ! »

Merci pour tout ? Non Non, c'était plutot Sho qui devait le remercier. C'était la première fois que quelqu'un l'approchait sans aucune crainte ou aucune arrière pensée. Pas possible que quelqu'un comme Aiba s'intéresse à la fortune de sa famille, il était pratiquement sur qu'il n'en connaissait même pas l'existence. C'est vrai, certaines personnes s'approchaient en général de lui pour profiter de tous pleins de bonus venant de l'argent à profusion chez papa et maman. En général, ils l'abandonnaient au bout de quelques semaines en se rendant compte qu'il n'avait qu'un accés limité à cet argent (c'était leur façon totalement idiote de le punir puisqu'il n'y avait jamais apporté un seul interet). Il avait été tellement de fois déçu que maintenant Matsujun, son meilleur ami, jouait les chiens de gardes et mordait à peu près toutes les personnes qui essayaient de l'approcher.
Bref, il n'avait plus ressenti le bonheur d'etre apprécié sincèrement par d'autres personnes que ses meilleurs amis depuis un très long moment.
Et en plus il s'agissait d'un garcon qu'il ne connaissait à peine ! Si c'était pas fou ça !

Bref, le voilà sautillant près de lui dans l'escalier. Il se mordit la lèvre pour ne pas rire et raffermit sa prise sur sa main. A ce rythme là, il allait finir par tomber. Ce qui serait drôlement embêtant pas vrai ? Heureusement après quelques minutes d’ascension, ils s’arrêtent devant la porte de service. Sakurai la pousse alors de toute ses forces pour qu'elle ne claque pas au visage du jeune homme derrière lui.
Ici, en altitude, le vent est encore plus mordant qu'en bas. Il fait claquer les pans des vetements et décoiffent les cheveux. Mais l'important et qu'il y avait une vue tout simplement merveilleux qui l'avait séduit dès la première fois qu'il est venu ici.

D'ailleurs, cela ne manqua pas d'émerveiller son compagnon. Et le spectacle d'un Aiba Masaki qui s'émerveille et encore plus magnifique que toute les villes illuminées. D'ailleurs, le plus grand ne semblait pas trouver quoi dire, peut etre était la première fois qu'il voyait Kyoto de haut ?
Ca ne l’empêchait pas d'avoir froid, parce qu'il le vit frissonner alors qu'il observait tout ce qu'il se passait autour de lui.
En silence donc, le japonais passe derrière lui pour lui poser la veste sur les épaules. Et l'en envelopper pour qu'il ne frissonne plus. Cela fut tout aussi efficace qu'il apercut une jolie rougeur apparaître sur les joues de son compagnon.

Il se demandait si c'était possible d’être encore plus adorable qu'il l'était déjà. Mais pour éviter de le gêner, le jeune homme tourne son regard sur la ville. Soudainement, une question lui brule les lèvres, et il se sent assez à l'aise avec lui maintenant pour qu'il puisse la poser sans rougir.

« oui ? »

-Euh...

Bon raté pour ne pas rougir, parce que le presque inconnu s'était rapproché de lui et le regardait à présent dans les yeux. Il se fit une note mentale pour ne pas le regarder dans les yeux quand il voudrait etre sérieux ou dur, il n'y arriverait pas. Quoi que, il se demandait si qui que ce soit de sain d'esprit pourrait etre méchant avec ce garcon. C'était tout bonnement impensable pour lui !
Finalement, il prit son courage à demain, souffla et parla timidement, voyant parfaitement que ce qu'il lui demandait surprenait son compagnon.

« Il n'y aucune raison précise, tu sais ! » Le japonais sursaute à son clin d'oeuil, et rougit. Aucune raison ? Il ne savait pas que ca existait, des personnes aussi douces et désintéressées. Il s'apprete à répondre, quand le jeune homme répond. « Mais j'ai pas été vraiment sympa ce soir...» Sakurai hausse les sourcils en se rendant compte de quoi est ce qu'il était entrain de parler. Il écarquille les yeux, un peu choqué.

-Mais, ce n'est pas toi qui m'a donné un coup de poing.... Tu as été plus gentil avec moi que certains amis de longues dates...Alors ca m'intrigue.
D'ailleurs, les explications ne tardent pas arriver avec son lot de surprises. « puis je dois te dire que ça fait un certain temps que je t'avais remarqué à l'agence.» Eh ? Il l'avait remarqué ? Il s'était plutôt attendu à l'entendre dire qu'il avait entendu parler de lui, qu'il connaissait son horrible réputation, mais dans ce cas là, l'aurait il réellement approché ? C'était pourtant étrange... Il faisait en général profil bas chez Johnny's, contrairement à son ancien lycée.« En fait j'avais vraiment envie de te connaître car je te voyais toujours...tout seul et je n'aime pas voir ça. Surtout que tu ne le mérites pas, personne ne le mérite. Donc en te voyant ce soir, j'ai vraiment été content parce que je pouvais enfin te parler ! » Sakurai eut presque une envie de pleurer devant tant de gentillesse. Il détourne les yeux pour cacher combien cet aveu l'avait touché. Puis, il murmure.
-Tu sais....Je ne mérite peut etre pas autant de gentillesse... Tu dois surement le savoir...J'ai pas vraiment été un ange..Je...
« Avec tout ce qu'il s'est passé, je ne regrette pas du tout de t'avoir parlé. Donc...» Il l'observe, n'y croyant pas encore totalement. Son cœur battait fort dans sa poitrine sans qu'il ne sache pourquoi. « Soyons amis ! »


Un peu hébété, il regarde la main tendue devant lui, et pendant quelques secondes, a l'air de ne pas savoir quoi faire avec. Puis il glissa sa propre main dans la sienne avec un sourire qui aurait put rivaliser d'éclat avec la personne devant lui.

-Avec plaisir.

Quelques instants plus tard, les deux jeunes hommes étaient assis à meme le sol. Un petit silence s'en suivit, mais pas lourd ou génant, non, ils observaient tous les deux la belle vue qu'ils avaient, lorsque soudainement, Sho prend pour la deuxième fois la parole seule (dis donc ouvrez le champagneeee!).

-Donc tu es à l'agence aussi, quelle spécialité ?

Se rendant soudainement compte qu'il avait parlé comme si il était entrain de faire un quelconque sondage étrange. Il secoua la tête et se reprit.

-Enfin, je veux dire, je voudrais en savoir plus sur toi. Racontes moi !

Oui, il était sincèrement intéressé par ce qu'il pouvait lui dire.

La vue était magnifique ici. Depuis quelques minutes, les deux jeunes étaient montés sur le toit. Sho ne voulait pas retourner au Nightclub et Aiba le comprenait. Ils avaient donc décidé d'aller sur le toit et c'est à l'aveuglette qu'ils avaient monté les marches de l'escalier. Une fois arrivés, le paysage s'offrait à eux. Aiba n'avait jamais vu une aussi belle nuit. Tout était parfait à cet instant, il en oubliait presque qu'ils étaient sur le toit d'un Nightclub. Il avait déjà vu ce genre de paysage mais étrangement ce soir c'était différent. Et puis la beauté n'est jamais la même après tout. C'est donc la bouche légèrement entrouverte et les yeux ronds comme des billes, qu'Aiba inspectait la vue et le ciel tout en basculant sa tête légèrement en arrière pour ainsi voir toute l'étendu du grand plafond noir au dessus de lui. À certain moment, il se tournait vers Sho en lui souriant et en gardant ses yeux pétillants qui étaient de nouveau présents. Et il comprit tout de suite pourquoi Sakurai adorait cet endroit. Désormais, Aiba savait où aller les soirs étoilés. Il le noterait sans doute chez lui dans un coin pour ne pas oublier. Il marquerait également de prendre un manteau si il décide d'y aller. En effet le vent était énormément présent et il ne fallu que quelque minute pour que Masaki soit frigorifié de la tête aux pieds. Mais il n'y prêtait pas attention, il se contentait de mettre ses mains dans ses poches et de regarder le paysage. En même temps, rien d'autres n'était important pour lui à cet instant. Pourtant, il fut étonné de voir que Sakurai lui offrit sa veste alors qu'il n'avait rien demandé ni même énoncé qu'il avait froid. Cette inquiétude et cette bienveillance rendaient vraiment Aiba très heureux. Le jeune homme en face de lui était vraiment quelqu'un de bien. Il rougit en serrant un peu plus la veste pour récupérer la chaleur qui lui était propre et observa Sho en lui souriant avec reconnaissance.

Mais soudain, Sakurai le regarda assez étrangement et lui demanda si il pouvait lui poser une question. Aiba ne sachant ce que ça pouvait être l'autorisa à la poser tout en le fixant avec ses yeux étonnés. Sakurai lui demandait pourquoi il était gentil avec lui et la réaction de Masaki se fit rapidement voir. Il fit les gros yeux. C'était la première fois qu'on lui demandait ça. Et puis l'était-il vraiment avec lui ? La soirée avait bien commencée mais il y avait eu un accident enfin quoiqu'il en soit Aiba prit la parole et répondit comme à son habitude avec un énorme sourire.« Il n'y aucune raison précise, tu sais ! Mais j'ai pas été vraiment sympa ce soir...». Sa culpabilité le rongeait encore et il n'entendit que quelques bribes des propos de Sho. Il a été plus gentil que certain amis de longues dates ? Aiba se demandait bien comment étaient les amis du jeune homme en face de lui. Parce qu'il pensait vraiment n'avoir pas fais grand chose ce soir. D'ailleurs il était temps qu'il explique pourquoi il avait parlé à Sakurai ce soir. Et aussitôt dit aussitôt fait le voilà parti dans les révélations. Et c'est avec beaucoup de franchise qu'il prit la parole.« puis je dois te dire que ça fait un certain temps que je t'avais remarqué à l'agence. En fait j'avais vraiment envie de te connaître car je te voyais toujours...tout seul et je n'aime pas voir ça. Surtout que tu ne le mérites pas, personne ne le mérite. Donc en te voyant ce soir, j'ai vraiment été content parce que je pouvais enfin te parler ! ». Aiba le pensait vraiment. Ça faisait pas mal de temps qu'il avait repéré le jeune homme. Alors certes il entendait des rumeurs à propos de ce dernier mais Masaki n'était pas le genre à s'y attarder. Et puis en l'observant pendant tout ce temps, il avait l'impression que ces rumeurs étaient fausses. Bien sûr il l'avait vu à l'agence dégagé tout de même une aura de froideur et de méfiance mais ça l'intriguait plutôt que de le faire fuir. Il savait qu'une personne devait avoir vécu de dures épreuves pour dégager cette aura. Oui. Aiba est certes un Baka pour beaucoup de choses mais il a ce qu'on appelle de l'empathie et grâce à ce « don » il arrive facilement à cerner les sentiments des autres. Aiba entendit le léger murmure de Sho mais n'y prêta pas attention. Il parlait des rumeurs le concernant et Masaki ne voulait pas du tout en entendre parler. Ce soir il avait vu le véritable Sakurai Sho et cette image est bien différente de tout ce qu'on pu dire les autres. Masaki en était persuadé depuis qu'il lui avait parlé pour la première fois tout à l'heure.

Quoiqu'il en soit, le jeune homme au sourire éternel reprit la parole dans un élan d'enthousiasme qu'il connait tant. « Avec tout ce qu'il s'est passé, je ne regrette pas du tout de t'avoir parlé. Donc...» il sortit l'une de ses mains d'en dessous de la veste et la tendit à Sho dans un élan de bonne humeur. « Soyons amis ! » Il resta un certain temps dans la même position attendant que le jeune homme en face de lui accepte. Bizarrement l'attente n'était pas un problème pour Aiba, il serait sans doute rester comme ça jusqu'à ce qu'il accepte. En fait le jeune homme au sourire éternel considérait déjà Sho comme un ami mais si il sentait le besoin de tendre sa main à l'instant c'est qu'il voulait avoir une réponse de Sakurai. Et il fut ravi de voir qu'elle était positive. En effet le jeune homme en face de lui avait énoncé un « Avec plaisir. !» accompagné d'un gigantesque sourire qui émerveillait son visage. Comme un accord, ils décidèrent de s'assoir et d'admirer la vue qu'Aiba ne se lassait pas de regarder. Un long silence apparu mais ce dernier était parfait face à la splendeur de la nuit. Masaki heureux de ce qu'il venait de se passer entre le jeune homme et lui, le regardait de temps à autres. Néanmoins ce dernier prit la parole et le jeune homme au sourire éternel tourna sa tête en sa direction pour l'écouter avec beaucoup d'attention.

« Donc tu es à l'agence aussi, quelle spécialité ? Enfin, je veux dire, je voudrais en savoir plus sur toi. Racontes moi ! »

Aiba sentit son coeur battre légèrement plus vite en entendant qu'il voulait en apprendre un peu plus sur lui. Il n'avait pas l'habitude qu'on lui demande directement puisqu'il expose sa vie facilement. Après tout, il n'a rien à cacher alors c'est facile d'être aussi ouvert envers les autres. C'est donc à la fois reconnaissant et surpris qu'il prit la parole.

« Hum bien...en fait je suis entré à l'agence par pur hasard » énonça t-il en posant son doigt sur sa bouche faisant mine de réfléchir. « à la base je voulais juste devenir basketteur. J'ai regardé une émission des SMAP et j'ai voulu jouer avec eux alors je suis allé à l'agence. Les personnes qui y travaillent m'ont vite repéré et je me suis retrouvé à passer l'audition pour devenir un Johnny's alors que ben...je venais pas pour ça. Mais depuis j'aime vraiment ce que je fais. Et pour répondre à ta question, je suis en spécialité danse sans trop savoir pourquoi non plus d'ailleurs » Conclu t-il en faisant une légère moue digne des plus grands enfants.

Soudain il se rapprocha de Sakurai en s'installant un petit plus à côté de lui et planta ses yeux dans les siens.

« et toi ? Tu dois être en spécialité danse aussi, ne ? Tu dansais vraiment super bien dans les entrainements ».

Ses yeux pétillaient toujours, signe qu'il avait beaucoup d'admiration pour son voisin. Mais soudain il se reprit et s'éloigna légèrement du jeune homme. Il baissa sa tête et commença à toucher le sol avec ses doigts ce qui démontrait qu'il devenait nerveux.

« j'espère que je ne te fais pas peur. En fait j'observe beaucoup les gens et j'ai pas envie que tu penses que je te suivais partout et que je n'ai fais que me renseigner sur toi ces dernier temps. C'est vraiment pas le cas. Certes je voulais vraiment te parler mais je veux que tu saches que je n'ai utilisé que mes yeux pour en apprendre davantage sur toi. Mes oreilles n'ont pas été utilisées. » conclu t-il en relevant sa tête en direction de Sakurai et en lui faisant un timide sourire qui prouvait qu'il était sérieux à cet instant

En énonçant ces mots, il voulait dire qu'il n'avait pas fait attention aux rumeurs qui circulaient. Il avait bien vu tout à l'heure que son ami semblait avoir beaucoup souffert avec d'autres personnes. Il avait également énoncé qu'il n'avait pas été un ange avant. Aiba s'en fichait de tout ça. Du moins il n'y prêtait pas attention...

Le jeune homme n'aurait jamais cru de toute sa vie, pouvoir tomber littéralement sous le charme d'un étranger. Parce qu'il était sous son charme pas vrai ? Sinon il ne se serait pas préoccupé de savoir si il avait froid ou non, et aurait encore moins accepté de le prendre comme ami alors qu'il ne le connaissait que depuis une demie heure. Peut etre qu'Aiba était doté d'un don surnaturel pour rendre les gens calmes et détendus en sa présence ? En tous les cas, ici, assis cote à cote avec ce jeune homme, il ne se sentait bizarrement plus à sa place qu'avec les trois personnes avec qui il était arrivé et avec qui il était allé au lycée.
Bref, c'était bizarre et tout nouveau si bien qu'il se dit que ca devait etre ça le coup de foudre.

Il était si bien ici que pour une fois il demanda à Masaki en premier de parler de lui. Il était curieux de comprendre le processus qui avait créé une personne pareille. D'ailleurs, le plus jeune ne sembla pas s'en formaliser. Il semblait meme content que Sakurai s'intéresse à lui comme ca. C'est vrai ca ! Ca ne lui ressemblait pas ! Et en plus ce n'était meme pas forcé. Si Ohno et Matsujun l'avaient vu, ils auraient vérifié si il n'avait pas de fièvre.
Enfin peu importe, ils n'étaient pas là et HEUREUSEMENT.
Le jeune garcon près de lui ne tarda pas à prendre la parole de sa voix délicieuse.

« Hum bien...en fait je suis entré à l'agence par pur hasard » La, Sho était perdu. Il l'encouragea à en dire plus d'un froncement de sourcils. Il n'était surement pas un de ces gamins qui étaient recrutés dans la rue à cause de leur apparence. Pas qu'il soit désagréable à regarder TRES loin de là (Sho Sho, reprends toi vite!!!), mais il ne semblait pas etre le genre à faire quelque chose qui ne lui plait pas juste parce qu'on lui ordonne.
« à la base je voulais juste devenir basketteur. J'ai regardé une émission des SMAP et j'ai voulu jouer avec eux alors je suis allé à l'agence. Les personnes qui y travaillent m'ont vite repéré et je me suis retrouvé à passer l'audition pour devenir un Johnny's alors que ben...je venais pas pour ça. Mais depuis j'aime vraiment ce que je fais. Et pour répondre à ta question, je suis en spécialité danse sans trop savoir pourquoi non plus d'ailleurs »
Le jeune homme le regarda d'un air ahuri pendant quelques secondes, essayant de s'imaginer l'énorme quiproquo, avant d'éclater de rire de bon cœur. Décidément, ce garçon n'était pas comme les autres dans toute sa vie. Il pourrait très certainement faire un livre avec. Quand il se fut enfin calmé, il avait les larmes au yeux.

-Ouah...Ca faisait...longtemps... que je n'avais pas ri comme cela. Il se racla la gorge, encore hilare. C'est....drôlement original cette facon de rentrer quelque part....héhé...peut etre que tu finiras par pouvoir jouer au basket avec les SMAP un jour, on sait jamais.

Il sursaute quand le jeune homme se rapproche de lui dangereusement. Euh....pourquoi est ce qu'il sursaute et qu'il rougit comme ca ? C'est fou !
Bref, le jeune homme semblait vouloir ajouter quelque chose.

« et toi ? Tu dois être en spécialité danse aussi, ne ? Tu dansais vraiment super bien dans les entrainements ».

He ??? Etait il réellement entrain de le complimenter sur sa facon de danser ? Il n'en fallait pas plus pour lui faire plaisir. C'est vrai, la danse c'était réellement toute sa vie. Alors que quelqu'un lui fasse des compliments, pour une fois, cela lui changeait des perpétuels reproches que lui adressaient sa famille.
Pour la peine, il l'aurait bien embrassé, mais finalement il se dit que ce serait REELLEMENT trop étrange.
Mais aussi soudainement que le jeune homme avait accepté d'etre son ami, Aiba, se détacha de lui, et eut l'air soudainement honteux. Mais...pourquoi ?

« j'espère que je ne te fais pas peur. En fait j'observe beaucoup les gens et j'ai pas envie que tu penses que je te suivais partout et que je n'ai fais que me renseigner sur toi ces dernier temps. C'est vraiment pas le cas. Certes je voulais vraiment te parler mais je veux que tu saches que je n'ai utilisé que mes yeux pour en apprendre davantage sur toi. Mes oreilles n'ont pas été utilisées. »

Sho n'avait pas peur de Aiba. Ca aurait été le comble. Non. Il était réellement surpris que quelqu'un ait pu avoir envie de le connaître, et que surtout, il ne se soit pas arreté aux rumeurs qui couraient. Certes, certaines étaient vraies, mais parfois, ca partait dans des choses inimaginables. Comme quoi il aurait violé une fille et donné une grosse somme d'argent pour la faire taire, ou comme quoi il battait les domestiques quand ses parents n'étaient pas là.
Soit, il avait finit par ne plus y faire attention, plutôt que de s'énerver et leur donner matière à blablater.
Bref, il lui sourit un peu tristement.

-Ne t'inquiètes pas, tu me fais pas peur....En fait, j'aurais cru que ce serait moi qui te ferait peur. Il baissa légèrement les yeux et eut l'air soudainement très triste. Quand on vient d'une famille riche...On se fait jamais beaucoup d'amis, et ceux qui viennent en général, c'est parce qu'il veuille que je leur prete de l'argent. Mais quand ils découvrent que j'ai été deshérité, il ne réapparaissent plus.

Il plongea ses yeux dans ceux d'Aiba, qui avait l'air outré. Délicieux enfant....On dirait qu'il ne savait pas ce que les hommes pouvaient faire pour de l'argent. Lui avait du le comprendre très très tot. En particulier quand son père demandait à sa mère de coucher à droite et à gauche pour empocher de l'argent de « papas gateaux » et de nouveau financements. Bref. Il avait vite appris à détester l'argent et les gens qui marchaient sur les autres pour en obtenir.

-Mes parents m'ont toujours plus ou moins vu marcher dans leurs pas... Tu sais, épouser une fille de bonne famille, faire de longue études, devenir un grand patron, ou bien avocat, ou quelque chose d'autre. Je n'avais jamais mon mot à dire....Alors j'ai un peu commencé à me rebeller, et surtout j'ai tout fait pour les rendre furieux.
J'en suis pas très fier mais j'ai pas vraiment fait une scolarité exemplaire, au lycée....
Donc quand j'ai décidé de faire de la danse....bah c'était inévitable

Il retrouva presque aussi soudainement le sourire, Aiba avait ce genre d'effet sur lui, il ne pouvait se départir d'une certaine bonne humeur malgré le fait que ce soit plutôt douloureux de se rappeler de tout cela.

-Tu trouves que je danse bien alors ? Oui oui je suis en danse, une année au dessus de toi, je crois bien. J'ai toujours voulu danser. Je crois que j'avais 3 ans quand j'ai commencé à danser sur du MJ. Ouais bon c'était pas génial, mais l'intention y était !

Il rit doucement, et regarda à nouveau le ciel.

-Tu te plais chez les Johnny's ? Tu dois pas manquer d'amis ...

Les SMAP étaient littéralement des légendes parmis les Johnny's Juniors en général tous ceux qui faisaient leurs études ici avaient grandi avec leurs tubes et leurs émissions, Sakurai et Aiba ne faisaient aucun cas exception. Mais après tour si ils étaient ici, c'était pour devenir des idols a la hauteur de leurs ainés. Donc qui sait un jour Aiba aurait sa propre émission avec son groupe et il pourrait inviter les SMAP et réaliser son rêve. Le jeune homme espérait de tout son coeur qu'il arrive a réaliser son rêve. Il avait déjà parlé a des personnes qui étaient rentrées dans l'école a cause de convictions bien plus fortes que celles d'Aiba mais qui regardaient ce qu'ils faisaient d'un oeuil cupide maintenant qu'ils avaient gouté au privilèges d'être une star. Hors le jeune homme en face de lui était animé d'une passion inchangée. Il était si.... Sincère !

C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquels le jeune homme n'avait pas eu peur quand il lui avait dit qu'il l'observait depuis longtemps. Au contraire il s'était senti tellement flatté.... Ça lui mettait du baume de savoir qu'il l'avait remarqué alors qu'il avait été ignoré pendant toute son enfance par des parents trop occupés. 
Pourtant son compagnon se rétracta bien vite, surement craintif de sa réaction. Mais le japonais le rassura bien vite en lui disant qu'il aurait cru au contraire qu'Aiba aurait eu peur de lui. Un jeune homme aussi gentil et doux... Il l'aurait cru influençable aussi. Mais apparemment, il avait une bien plus grande force d'esprit qu'il n'y paraissait en réalité.

Sho préférait se lancer et être le plus honnête possible avec lui. Il préférait être celui qui lui raconterait la vérité, plutôt que les autres qui racontaient des bobards. Alors il lui avoua qu'il avait fait des choses pas très très gentilles au lycée pour essayer d'embarrasser ses parents. Comme ça lui semblait puérile a présent ! Il n'était pas un délinquant dans l'ame, vraiment !

Il vit qu'Aiba comprenait son désarroi. En fait il avait l'impression qu'il le ressentait pleinement alors que beaucoup de gens ne pigeaient rien aux déboires d'un héritier fortuné. Selon eux ils vivaient tous une vie sans soucis et sans peine. Mais l'argent ne fait pas le bonheur, c'est connu pour ceux qui en ont le plus.

« Maintenant que tu es mon ami, je te jure que je vais tout faire pour te protéger ! Je sais que contrairement à toi je...je suis pas vraiment très fort physiquement...mais j'ai d'autres capacités ! »Sakurai l'observa très longuement, étonné comme jamais par ses propos, mais surtout ému comme jamais. Personne ne lui avait jamais dit qu'il voulait le protéger. C'était toujours un peu lui qui jouait les grands frères dans l'histoire. Et d'une certaine façon il eut un plaisir immense a se laisser pour une fois, protéger. « Personne ne va être méchant avec Sakurai-san maintenant ! »

Le jeune homme n'eut pas le temps de lui répondre qu'il etait entrainé dans un câlin en bonne et due forme. Choqué au début et incapable de faire autre chose que de rester les bras ballants, au bout de quelques secondes, il l'enserra dans ses bras lui aussi. Il sentait bon comme le nouveau printemps. 

-Merci... C'est la plus gentille chose qu'on m'ait dit jusqu'a présent.

Il sourit doucement et cette fois ci se fut a lui de le prendre dans ses bras.
Un mouvement tout nouveau mais franchement pas désagréable, il devrait très certainement prendre ses amis dans ses bras un peu plus souvent... Ou alors le réserver a Aiba.

-De mon coté je ne laisserais personne te faire du mal.

Il était bel et bien prêt a prendre des coups pour lui, autant qu'il le fallait pour que personne ne fasse jamais de mal a cet ange.
C'est vrai, qui d'autre qu'un ange pourrait accepter si facilement tous ses défauts ? Le fait qu'il etait un fils de riche ne semblait pas le déranger car il savait qu'il n'avait pas l'arrogance et la cupidité qui allait avec. Le fait qu'il soit aussi froid et éloigné des autres ne 1'avait pas non plus découragé. En général, les gens mettaient plusieurs mois a entrer dans son coeur, si bien que certain abandonnaient avant. Et pourtant il suffit d'une soirée pour qu'Aiba le touche a un niveau impossible a définir. Pourquoi est ce que son coeur battait aussi rapidement quand il le regardait dans les yeux ?

-Oh et appelle moi Sho, s'il te plait.

Il se détacha de lui et sourit délicatement, pour une fois réellement heureux. Il vit le petit bailler (bien sur tant d'emotions ça donnerait envies de dormir a n'importe qui) alors sans réfléchir plus que quand il lui avait donné sa veste, il passa un bras autour de ses épaules et l'attira contre lui.

-Et toi ? Tu vis a l'école ou encore chez tes parents.

L'histoire de son ami l'avait ému au plus haut point. Sensible dans l'âme et surtout très investi quand il s'agit de ses amis, il n'avait pas pu passer outre et répondre normalement à la question qu'il venait de poser. Il lui avait demandé comment ça se passait à la johnny's et si il avait des amis mais il se voyait mal répondre «  oui je suis très heureux ! J'ai pleins d'amis » alors qu'il y a à peine cinq minutes, Sakurai démontrait qu'il avait beaucoup souffert avec ses expériences amicales passées. Ma foi, en même temps, Aiba dit qu'il a des amis mais il a une conception plus laxiste de la chose. Pour lui, tout le monde est le sien, même le barman de tout à l'heure alors qu'il lui a à peine parler donc il est logique qu'un jeune homme comme lui ait des amis mais après si ils le sont véritablement, c'est autre chose. C'est donc pour cette raison que Masaki n'avait pas pu répondre à sa question et encore sous le choc de ses révélations, n'avait eu comme réaction que de le prendre dans ses bras dans un élan. Malgré cette énergie, il n'avait pas été violent en le prenant dans ses bras. C'est d'ailleurs l'une de choses étonnantes de ce jeune homme. Il dégage beaucoup d'énergie ce qui pourrait nous laisser supposer qu'il n'est pas doux ou bien qu'il est maladroit et brute puisqu'il fait tout sur un coup de tête mais en réalité quand il donne son amitié ou son amour il est la personne la plus douce qu'on puisse imaginer. « Maintenant que tu es mon ami, je te jure que je vais tout faire pour te protéger ! Je sais que contrairement à toi je...je suis pas vraiment très fort physiquement...mais j'ai d'autres capacités ! Personne ne va être méchant avec Sakurai-san maintenant ! » C'est qu'il le pensait Aiba Masaki ! Il dégageait une détermination à toute épreuve pour ses amis et Sakurai Sho n'échappait pas à la règle. Alors il l'avait prit dans ses bras et il avait chercher à le réconforter ne serait-ce qu'un peu. La chaleur humaine peut guérir bien des mots donc la chaleur d'Aiba peut également le faire. Et puis qui a dit qu'il fallait connaître quelqu'un pendant longtemps pour lui faire un câlin ? Masaki n'avait pas pensé que Sho aurait pu détester. Il ne l'avait même pas imaginé. La raison ? La chose importante à cet instant c'était de le réconforter et uniquement cela. Et puis pour lui, personne ne déteste les câlins, c'est impossible, inimaginable, ça n'existe pas. Après quelques minutes il recula et laissa enfin Sakurai.

« Merci... C'est la plus gentille chose qu'on m'ait dit jusqu'à présent. »

Aiba se mit à sourire fièrement, ravi d'avoir réussi ne serait-ce qu'un peu à atténuer la douleur de son ami. Il avait envi de répondre quelque chose mais il fut surpris de voir que Sakurai décida de le reprendre dans ses bras. Le jeune homme au sourire éternel eut un étonnement léger puis il se mit à sourire une nouvelle fois. Chaleur humaine, ne ? D'ailleurs, à cet instant, le jeune homme se sentait agréablement bien. Il avait prit dans ses bras quelque personne déjà mais il faut croire que c'était légèrement différent ce soir. Un bien-être intense. Il se surprit même à fermer les yeux sous cette étreinte chaleureuse qui l'endormait quelque peu tant il était dans un bonheur complet.

« De mon coté je ne laisserais personne te faire du mal. »

Cette protection, Aiba l'avait toujours recherché. Le monde n'accepte pas qu'un jeune homme toujours de bonne humeur ait lui aussi des faiblesses. Pour les gens, il n'a pas besoin d'aide, il n'a pas le droit d'être triste, puisqu'il doit leur donner le sourire. Masaki a certes pas beaucoup de problèmes mais il savait que si un jour il en avait, il ne serait pas aidé plus que ça. Gentil comme il est, il l'aurait accepté mais son coeur aurait malgré tout senti un léger vide. Mais désormais il était rassuré. Sakurai serait là pour lui, il en était persuadé. Après tout, comment aurait-il fait tout à l'heure si il n'était pas venu le secourir face au dealer ? Aiba se sentait tellement bien en sa compagnie, il savait qu'à partir de ce soir, Sakurai serait quelqu'un d'important pour lui, c'était même évident, trop peut être ?

« Oh et appelle moi Sho, s'il te plait. »

Aiba sourit de plus belle comme si on venait de lui faire le plus beau des cadeaux et c'est de très bonne humeur qu'il énonça un «  Sho-kun ! ». Il était réellement flatté, il pouvait l'appeler par son prénom alors que ça ne faisait que quelque minutes qu'ils se parlaient. Le jeune homme au sourire éternel connaissait cette simplicité mais il était néanmoins touché de pouvoir l'appeler Sho. Soudain Masaki encore sous les effets de la chaleur envoûtante des bras de Sho, sentit la réelle fatigue arriver. Il se mit à bailler légèrement. En même temps qu'elle heure était-il ? Certes Masaki n'était pas du genre à se fatiguer très vite ( même en dormant il est dynamique ) mais il faut croire que l'étreinte l'avait presque hypnotisé dans le bon sens du terme. Soudain il sentit le bras de Sho se poser sur son épaule. Il tourna sa tête pour voir si c'était réellement ça et n'eut pas le temps de réagir qu'il se trouvait contre son voisin. Une agréable attention une nouvelle fois. Retrouver cette chaleur envoûtante n'était peut être pas la meilleure des solutions pour qu'il reste éveillé mais qu'importe il aimait beaucoup être avec lui à cet instant.

« Et toi ? Tu vis à l'école ou encore chez tes parents. »
« je vis à l'école ! Je partage ma chambre avec Ninomiya-san, Ninomiya Kazunari, je ne sais pas si tu le connais ? » Il remonta la veste légèrement, redressa sa tête pour regarder les yeux de Sakurai et reprit la parole « il faut que je te montre ma chambre comme ça, tu sauras où me trouver et on pourra se faire des soirées DVD ou bien on pourra danser ! Manger des bonbons ! Discuter ! Chanter, jouer la comédie euh...Et tout un tas d'autres choses !! ».

Ses yeux pétillaient une nouvelle fois. Il n'y avait que lui pour être aussi passionné en parlant. Une autre personne aurait pu dire la même phrase en parlant normalement mais Aiba Masaki l'avait dite en arborant l'expression qui est éternelle sur son visage et un regard rempli d'un amusement et d'une envie certaine pour cette future soirée qu'il passerait avec Sakurai. On pouvait le sentir qu'il en avait terriblement envie et que ce n'était pas qu'une idée en l'air. Ils feraient forcément cette soirée un jour, Aiba le voulait alors il n'y avait aucune raison que ça ne se passe pas. Mais Masaki aurait-il oublié que son colocataire est quelque peu...différent de lui ? Non ce soir il n'avait pas envi d'y penser. Le vent continua de passer de temps à autres seulement à cet instant il se fit assez fort. Aiba eu le réflexe de se recroqueviller un peu plus sur Sakurai et de remonter la veste de ce dernier un peu plus haut. Mais soudain, il pensa à son voisin qui n'avait pas de vêtement face à cette température. Il s'éloigna donc assez de Sakurai. il remarqua d'ailleurs en quelques secondes qu'il avait froid d'un seul coup en partant de ses bras. Mais il fallait bien qu'il fasse quelque chose pour lui alors il se saisit de la veste et posa l'extrémité sur l'une des épaules de Sakurai, continua de la tenir et se recolla à lui tout en posant l'autre extrémité du vêtement sur sa propre épaule.

« Comme ça personne n'aura froid ce soir ! » dit-il en refaisant son clin d'oeil accompagné d'un magnifique sourire

Pourquoi s'était-il recollé une nouvelle fois à son voisin ? Il n'en savait rien. Mais en même temps, il se sentait bien auprès de lui alors pourquoi partir ? Oui pourquoi ?

Aiba pouvait etre fier de ce qu'il venait de faire. Le jeune homme n'accordait pas le soin de son cœur à n'importe qui. C'était un comme si d'une certaine facon....il n'avait attendu que lui pour le protéger contre de nouvelles peines qui l'attendaient à chaque rencontres un peu louches. Maintenant, il se sentait comme....Complet ? Un peu comme si pouvoir faire confiance à Matsujun, Ohno et Aiba lui suffisait largement. Comme quoi on a pas besoin d'avoir des dizaines d'amis pour etre heureux ! Bizarrement, ces phrases qui lui semblaient tellement ridicules il n'y a pas si longtemps prenaient tout son sens ce soir. Un peu comme l'existence du coup de foudre....Bref, ca il faudrait un peu plus de temps pour s'en rendre compte, c'était déjà drolement bien qu'il accepte tous ces sentiments heureux en meme temps. Ca lui donnait un peu le tournis d'ailleurs.

Mais il tenait énormément à rendre la pareille à Masaki. Si celui ci lui pretait sa douceur et sa joie de vivre, lui lui préterait sa douceur, et sa protection. D'ailleurs il ne tarda pas à lui en faire part en le prenant dans ses bras, ce qui sembla surprendre le jeune homme près de lui, mais le rendre heureux....Et voir cette lueur dans de si beaux yeux...Ca lui donna presque des ailes, presque envie de l'embrasser. Hum...Allons calmons nous.

Finalement, il demanda à Masaki de l'appeler à son prénom, demande que celui ci acceuillit comme un petit garcon qui recevait son cadeau préféré à Noël, alors que pour le plus vieux, ca lui semblait presque aussi normal que si ils se connaissaient depuis des années. Mettre de la distance entre lui semblait forcé et idiot, pas naturel quoi. Il avait envie d'etre le plus proche de lui possible, d'ailleurs, l'entendre prononcer son prénom avec tant d'entrain lui fit un effet de fou. Si fou qu'il n'hésita pas à l'attirer contre lui pour partager sa chaleur corporelle. Il ne fasait pas chaud la haut et lui meme commencer à le ressentir, bien qu'il ne soit pas vraiment sensible au froid en temps normal.

« je vis à l'école ! Je partage ma chambre avec Ninomiya-san, Ninomiya Kazunari, je ne sais pas si tu le connais ? » Le jeune homme fronca légèrement les sourcils puis sourit légèrement. Il le connaissait, bien qu'ils n'étaient pas dans la meme section, il était apparemment presque aussi effrayant que lui, et pas seulement en apparence. Après il n'avait pas eu l'occasion de constater si c'était la vérité ou non.
-Je le connais de nom. Il te traite bien ?
Inconsciemment, cela l'inquiétait. Franchement, ce garcon était entrain de le transformer en guimauve et au lieu de fuir cette sensation, il en redemandait encore.
« il faut que je te montre ma chambre comme ça, tu sauras où me trouver et on pourra se faire des soirées DVD ou bien on pourra danser ! Manger des bonbons ! Discuter ! Chanter, jouer la comédie euh...Et tout un tas d'autres choses !! »

Ce n'était pas le genre de choses qu'il faisait en temps normal. A son appartement, il était en général obligé d'étudier pour Keio, et cela lui prenait tellement de temps à coté des Johnny's qu'il n'avait jamais réellement le temps de s'éclater avec des amis. Quand il était plus jeune, il n'avait qu'a peine le droit de regarder la télévision tant ses parents l'obligeaient à cumuler les activités et les cours extrascolaires. Apparemment c'était la seule facon de réussir dans la vie...Ben voyons.
En tout cas, l'idée de partager ce genre de moments pour la premières fois de sa vie fit pétiller ses yeux.

-Ce sera quand tu veux, en fait j'en serais réellement ravi !

Et il était sincère. Cela se voyait totalement sur son visage. Il imaginait déjà ce que cela pourrait donner, et il eut une petite moue frustrée par ce qu'il n'arrivait pas à s'imaginer réellement ce que cela pourrait donner. Mais il comptait totalement sur Aiba Masaki pour le lui faire découvrir, pas vrai ?
Le jeune homme ne put s'empecher de sourire betement quand Aiba se recroquevilla légèrement contre lui et il l'entoura un peu plus fermement de son bras tout en réprimant un léger frisson à cause du vent. Il n'était pas très chaudement habillé, il faut dire. Un nouveau silence chaleureux s'installa entre eux. Comme si leurs seules présences étaient suffisantes pour remplir l'air et l'espace de petites bulles pétillantes, de papillons et de fleurs. Bref, c'était facile de s'imaginer au paradis. Un peu trop facile hein.
Soudainement il sentit Masaki bouger, l'interpellant, mais bientôt, il se rendit compte qu'il ne faisait que l'envelloper, lui aussi de la veste ce qui l'obligea presque à le prendre sur ses genoux. Ce qui ne le dérangea pas une seule seconde.

« Comme ça personne n'aura froid ce soir ! »

Sakurai rougit doucement et serra le plus jeune contre lui, murmura un merci pour en s’efforçant de leur tenir chaud à tous les deux. Pendant quelques minutes, tous deux se turent, profitant de leur osmose particulièrement agréable. C'était presque magique...Il posa ses lèvres, inconsciemment, sur le haut du front de Masaki, avant de rougir très légèrement et soupirer de bien etre. Avant de dire, un peu bas.

-Merci d'etre venu...Masaki...

Il rougit de plus belle mais leva les sourcils, un peu surpris que le jeune homme ne sauta pas sur l'occasion pour lui répondre. Il pencha sa tete pour regarder et se rendit compte, à sa plus grande surprise, que le jeune homme s'était endormi. Sakurai eut un léger rire. Toutes ces émotions avaient du l'épuiser le pauvre. Apparemment, ses amis allaient devoir se débrouiller pour rentrer. De toute facon, ils finiraient très certainement la nuit chez l'une de leurs amies aux seins gonflés commes des ballons de baudruche.

Très délicatement, le jeune homme enveloppa Masaki dans sa veste et le hissa doucement sur son dos en veillant à ne pas le réveiller. Une fois la manœuvre réussie, il se dirigea vers la porte du toit. Il descendit avec précaution l'escalier et pour éviter que la musique dans le club ne le réveille, Sakurai décida de sortir par une porte de secours. Veillant a ce que Masaki n'ait pas froid, le jeune homme se dirigea vers sa voiture. D'après ce qu'il avait comprit, le jeune homme était venu à pied, il était normal qu'il l'accompagne.

Après l'avoir installé dans la voiture il conduisit doucement vers les dortoirs des Johnny's. Heureusement, les noms des habitants ainsi que les numéros de chambre étaient affichés en bas dans le rez de chaussée, aussi il espérait ne pas avoir à réveiller le jeune homme, lui permettre d'avoir une nuit complète. Le portant toujours sur son dos, il monta difficilement les deux étages les séparant de la chambre que le jeune homme partageait avec son coloc', qui normalement, devrait etre la, pas vrai ?
Sauf que quand il arriva, à son grand dam, il toqua à la porte et se rendit compte qu'il n'y avait personne. Surement sorti pour le week-end.

Il allait devoir réveiller le pauvre garcon.

-Masaki....Masaki ? Ou sont tes clés ? Aie ne t'affoles pas tu t'es simplement endormi, je t'ai rammené chez toi...

Sakurai venait de trouver quelqu'un qu'il pourrait aimer sans aucun soucis et qui l'aimerait en retour sincèrement. C'était exactement le genre de relations qu'il cherchait et qu'il ne trouvait trop peu, a part chez ses deux colocataires qu'il adorait. Déjà, alors qu'il le portait avec une douceur inouie jusqu'à sa voiture, il revait de tout ce qu'ils allaient pouvoir faire. Mais il se rendit compte que ce n'était pas pareil. Son cœur battait à la chamade et il rougissait en pensant au temps qu'ils pourraient passer ensemble par la suite et le moment qu'ils venaient de partager. Ce n'était pas normal. Soit il était malade, soit il était vraiment victime d'un coup de foudre. Mais ca, Sho Sakurai ne l'aurait pas avoué et ne se l'aurait pas avoué à lui meme.

Au lieu de cela, il glissa le jeune homme dans sa voiture pour le conduire chez lui, et il se félicita de lui avoir demandé ou est ce qu'il vivait avant qu'il ne s'endorme. Il n'eut pas trop de mal à le porter tout en haut des marches. Aiba n'était pas lourd, juste un peu plus grand que lui. Donc il devait faire de son mieux pour qu'il ne tombe pas de son dos.
Mais bientôt, parce qu'il ne savait pas ou étaient les clés du plus jeune et qu'il n'osait pas le fouiller, il dut réveiller Aiba. Qui paniqua immédiatement, jusqu'à ce que Sho n'élève la voix pour le calmer.
Immédiatement, il arrêta de le frapper.

« Sho-kun !! » Sho eut du mal à ne pas lacher un hoquet de surprise en le sentant se coller doucement contre lui. « les clés sont cachées dans le mur ».

Dans....Le mur ? Sho écarquilla des yeux étonnés, alors que pour Aiba, cela semblait totalement normal. C'était peut être le reste d'alcool qui parlait.

-He ??

Vu que sa déclaration lui semblait totalement folle, Aiba fit un geste en direction du mur d'en face et le jeune homme, sans pour autant le lacher, trouva la clé il l'attrapa avec « Ah ! D'accord », et se recula. Manoeuvrer dans ce couloir étroit était aussi facile que de se frayer un chemin dans les danseurs du club.
Le jeune homme s’apprêtait à glisser les clés dans la serrure quand soudainement, la voix d'Aiba l'interpella, bien réveillée.

« je les mets là parce qu'une fois quand je suis sorti je les ai oublié là où j'étais donc maintenant elles seront toujours là. » Sho sourit légèrement. Décidément, il adorait ce genre d'anecdote venant de lui. On aurait dit qu'Aiba Masaki vivait dans un monde a part, un manga ou un drama. Mais soudainement, il s'approcha dangereusement de son oreille, le faisant rire parce que son souffle le chatouillait, mais en meme temps rosir.
« c'est ma cachette secrète... »
-Je vois...Je crois que je vais en découvrir tous les jours, murmura le jeune homme en insérant la clé dans la serrure.

L'appartement était vide et noir. De taille honorable pour une chambre fournie par les Johnny's, d'un coté elle était décorée de facon chaleureuse et un peu bordélique aussi, mais cela mettait du baume au cœur. D'un autre, surement une idée du colocataire de son nouvel ami, elle était froide mais remplie d'appareil de luxe, un peu comme dans le salon de chez ses parents. Ca donnait un drole de contraste entre les deux personnes qui vivaient ici et il se demanda si Ninomiya était vraiment un gentil colocataire. Il se trompait peut etre mais il avait un peu peur qu'il se montre dédaigneux avec le doux et gentil Aiba.

Enfin, tant que le bonhomme en question ne lui dirait rien, il ne pouvait l'accuser à tort. Alors il se contenta d'entrer pour aller mettre le petit au lit, parce que de toute évidence, il était épuisé.

« Sho-kun, tu peux rester ? » Ouah, une telle voix et ses mains sur son torse étaient loin de rendre le jeune homme calme et indifférent. En tant normal, il aurait craqué, mais la, il inspira et expira profondément pour se calmer et surtout calmer son cœur. Il était tellement adorable ! Il ne pouvait lui dire non, impossible, et pourtant il savait que ca serait bien mieux, ca lui éviterait des soucis à se controler. « Ninomiya-san n'est pas là. Il ne rentre que demain et j'aimerai beaucoup que tu restes avec moi »

Finalement, le jeune homme capitula faiblement. Il ne pouvait pas le laisser seul après qu'il lui ait témoigné autant de gentillesse. Il faudrait qu'il prévienne Ohno qu'il dormait dehors ce soir. Le noctambule était du genre à s'inquiéter très rapidement.
Il se contenta pour le moment d'aller gentiment poser Aiba sur son lit quand il l'eut trouver et lui sourit d'un air apaisant.

-D'accord, je vais rester. Mais il faut que tu dormes.

Il l'observa quelques secondes, le garçon pouvait à peine garder les yeux ouverts. Alors il se résigna, il allait devoir l'aider à se changer. Il trouva un t-shirt et un pantalon plus confortable pour lui, et lui donnant doucement un ordre pour qu'il soit, lève les bras, soulève son bassin ou quelque chose du genre il l'aida à se déshabiller et à passer ses vêtements pour dormir.
Sho Sakurai était un bisexuel assumé qui n'avait jamais eu de mal à comprendre quand il ressentait de l'attirance physique. Mais Aiba était tellement innocent et beau qu'il le mettait en émoi. Il n'osait presque pas bouger de peur d'effleurer sa peau tanée, et il ne fut soulagé que lorsque le jeune homme fut habillé.

De nouveau, Sho le prit dans ses bras, le posa correctement sur le lit, et le recouvrit de l'épaisse couverture avec un sourire amusé en le voyant déjà dodeliner de la tete, il se pencha vers lui et retira délicatement quelques mèches de cheveux qui lui tombaient dans les yeux.

-Je vais dormir sur le canapé, si tu as besoin de moi je suis à coté.

Et il risquait très certainement de ressentir les effets de l'alcool dans la nuit, meme si il n'avait pas prit de cuite, ca ne l'étonnerait pas qu'il se réveille avec un mal de tete monstre. Il fit mine de partir quand Aiba l'attrapa par la main et sans que le plus vieux ne puisse lutter contre cela, le voilà allongé à son tour sur le lit, avec un Aiba attaché autour de la table, le prenant pour un nounours.

-Aiba...Je...

Murmura t'il en essayant de le repousser. Mais le plus jeune s'était déjà profondément endormi, et le tenait fermement. Sho soupira et sourit doucement. Il tira la couverture sur eux après avoir retiré ses chaussures, et regarda Aiba dormir un long moment. Sa respiration douce et calme et la tranquilité de son visage finirent par l'emporter lui aussi vers le sommeil alors que sa main était encore logée dans ses cheveux.

(…)

Le lendemain matin, un petit mouvement près de lui lui fit ouvrir les yeux, et il se retrouva nez à nez avec deux grands yeux noirs qui le fixaient avec amusement. Un peu surpris au début, il finit par se calmer en se rappelant les événements de la veille.

-Ca va ?

Le jeune Sho Sakurai se sentait tellement bien, calme, et reposé, comme quelqu'un qui se rendait compte qu'il venait de se remettre d'une très longue maladie. Aiba lui offrait tout ce qu'il avait toujours rêvé d'avoir chez un ami. La capacité de le comprendre alors qu'ils étaient totalement différents. La douceur et l'innocence qui lui permettait de passer outre ce qu'il avait pu entendre sur lui. Bref. Tout chez lui avait l'effet d'un baume apaisant pour ses maux de cœurs. Et maintenant, alors qu'il le regardait dormir, il se sentait réellement complet. Il était heureux de l'avoir rencontré et de ne pas l'avoir repoussé comme tous les autres, et de l'avoir laissé le toucher petit à petit.
Il se sentait l'ame d'un homme meilleur en le regardant s'aggriper à lui et dormir à poings fermés comme un enfant.
Encore une fois, il passa très délicatement ses doigts sur son front pour repousser quelques mèches rebelles qui pourraient le gêner en dormant, et posa sa propre tete sur le coussin et ferma ses yeux, sa main toujours posée dans ses cheveux.

Il ne rêva pas cette nuit. D'habitude, son sommeil était parsemé de rêves étranges et de cauchemars qui l’empêchaient toujours de totalement reposer son esprit. Mais cette nuit là passa comme pendant une seule seconde, et en ouvrant légèrement les yeux le lendemain matin, le jeune homme se sentit aussi frais et reposé qu'une fleur au début du printemps. D'ailleurs, le regard posé sur lui le fit inconsciemment sourire, les yeux brillants.
Quel doux réveil ! Il ne pouvait pas demander mieux. Et il ne se demanda meme pas qu'est ce qu'était ce bruit qui l'avait réveillé. Si il avait su, il aurait horriblement rougi. Que quelqu'un puisse le trouver beau, agréable à regarder, était pratiquement impensable pour lui. Ses parents n'étaient pas réellement le genre affectueux et enclins à complimenter leur fils. Sa mère était une mère tigre, et son père ne se préoccupait jamais réellement de lui.
Bref, quand il ramenait des bonnes notes, il n'avait aucun sourire, aucunes félicitations, pareil pour les bonnes choses qu'il pouvait faire.
Mais la n'était pas l'important, il voulait savoir si les effets de l'alcool ne rendait pas pénible le réveil du plus jeune.

Celui ci, au contraire de ce que l'on aurait pu penser, avait l'air particulièrement énergique, d'ailleurs, il sauta pratiquement comme un ressort hors du lit.

« Super ! J'ai très bien dormi ! Et toi ? »

Le plus vieux, loin de se montrer aussi plein de vie dès le début de la journée eut énormément de mal à se lever. Au lieu de cela, il l'observa en souriant légèrement, les yeux plissés, et restant obstinément caché sous les couvertures. La chaleur d'Aiba l'imprégnait encore, il était tranquille, et ne semblait meme pas se soucier du fait qu'il avait dormi dans le lit d'un autre homme et pratiquement aggrippé à lui toute la nuit. Ca ne lui semblait pas révoltant, au contraire.
Alors qu'il s'appretait à se lever pour rejoindre le plus jeune, la porte d'entrée, s'ouvrit et se referma avec grand fracas, faisant sursauter le plus vieux. Soudainement il se rappela que le jeune homme ne vivait pas seul mais avec Ninomiya Kazunari. Un jeune homme avec une réputation à la hauteur de la sienne. Et il allait bientôt se rendre compte que la rumeur, pour une fois, était totalement vrai.
Sakurai ne manqua pas de remarquer le sourire diminuant sur le visage de son compagnon assez dangereusement.
Pourtant, malgré cela, Aiba lui dit avec entrain, un entrain presque forcé, qu'il allait pouvoir lui présenter son colocataire. Celui ci, d'ailleurs, n'attendit pas d'y etre invité pour entrer dans sa chambre.
Immédiatement, son regard se posa sur Sakurai, toujours allongé sur le lit, et il l'observa comme si il n'était qu'une pile de déchets. Avant, sans un bonjour ou une présentation, d'embarquer Aiba hors de la pièce. Le jeune homme de bonne famille, choqué par l'impolitesse et l'arrogance de ce jeune homme, mais surtout très inquiet à l'idée de ce qu'il allait dire à Aiba en profitant qu'il était hors de leur champ de vision. Il se leva précipitamment, rajusta ses vêtements et passa une de ses mains dans ses cheveux noirs en bataille, puis il se dirigea vers la porte qu'il ouvrit discrètement, puis il s'appuya sur le battant, n'osant pas s'avancer pour le moment, mais pouvant écouter tout ce qu'il disait.

« Mais Sho-kun est quelqu'un de bien ! Il est si gentil ! Tu devrais lui parler ! tu verrais que les gens se trompent ! »
Le jeune homme éprouva une bouffée de chaleur de tendresse pour ce pauvre garcon qui essayait tant bien que mal de le protéger face à l'injustice des rumeurs encore plus déformées et utilisées cruellement par Ninomiya Kazunari.
« j'ai pas que ça à faire...ah jte jure ! T'es vraiment un cas ! Je devrai demander à changer de colocataire, je te supporte vraiment plus. Tu es toujours si enthousiaste pour rien et puis tu te rends compte de rien aussi...Tu fais confiance à tout le monde, tu parles pour ne rien dire, tu t'amuses d'un rien...et là encore je suis gentil, parce qu'il y a tellement de choses que je ne peux plus supporter chez toi...»
« Gomen...» Sans s'en rendre compte, Sho serra fermement les poings, d'un geste presque compulsif. Aiba baissait la tete comme si c'était lui qui était en faute....Comment...Est ce qu'il pouvait dire des choses pareilles ? Le jeune homme aurait eu l'occasion qu'il lui aurait fait ravaler sa langue de vipère.
« Pff...tu parles... » Le coup envoyé dans l'épaule d'Aiba fut la goutte faisant déborder le vase.

Le jeune homme fit plusieurs pas en avant jusqu'à défier le colocataire de toute sa hauteur, menacant. N'importe qui aurait détalé en hurlant mais Nino le défia du regard. De toute évidence, il avait trouvé quelqu'un à qui parler. Mais on ne pouvait faire autant de mal à Aiba Masaki sans subir sa colère. Il se sentait tellement furieux qu'il aurait pu déclencher une bagarre la, sur l'instant.
Son interlocuteur le toisa.

« Sakurai Sho, ne ? » lança t-il de manière hautaine en levant les yeux au ciel une nouvelle fois.

Sho croisa le regard d'Aiba, mais son attention était toute entière concentrée sur ce Nino, et il s'appliqua à mettre tout son dédain dans son regard, ainsi que toute sa colère. Qu'on dise du mal de lui, mais d'Aiba, ca il ne pouvait pas l'accepter, impossible.

« J'ai entendu pas mal de choses sur toi...et il ne fallait qu'un imbécile comme lui pour tomber dans le panneau ! » dit-il en jetant un oeil à Aiba.

D'ailleurs à ce moment là, Aiba fit son apparition, se placant entre les deux hommes qui se défiaient du regard. Sho prit Aiba par la main et le repoussa gentiment.

-Ca va aller, Aiba.

Il s'approcha si près de Nino que leur visage se seraient touchés si le jeune homme n'avait pas été plus grand que Nino.
Il ne pouvait accepter que ce gars, qui ne le connaissait pas, lui manque de respect et manque de respect à son jeune ami. Ce serait il écouté qu'il lui aurait fait passer un très mauvais quart d'heure, mais ca aurait été donner raison à toutes ces rumeurs.

-C'est marrant, je crois pas avoir quelque chose à t'envier de ce coté là. La différence avec toi c'est que ce n'est que des rumeurs. Il l'attrapa par le col. Ne manque plus jamais de respect à Aiba comme ca, sinon je ne serais pas aussi gentil. Il le relâcha brutalement.

Apparemment son accès de colère n'avait pas bien impressionné le plus jeune, qui remit correctement ces vêtements, avec un mauvais sourire aux lèvres.

-Alors c'était vrai. Aiba fait bien ce qu'il veut. Après tout moi c'est pas mon problème si il se fait tabasser ou embarquer dans des trafics illégaux comme certains de tes vieux amis.

Il se dirigea vers la porte avant que Sho, choqué par ces accusations, ne le rattrape. Quelques secondes plus tard, il sortait de l'appartement en claquant la porte. Sakurai sentit lentement la colère le quittait, bien qu'il ne pouvait pas s'empecher de trembler léggèremet tant la pression avait été forte pendant quelques secondes. Il se tourna vers Aiba qui l'observait et sans réfléchir, l'attira tout droit dans ses bras. Il resta un long moment à le serrer dans ses bras sans rien dire. Ce pauvre garcon était beaucoup trop gentil. Laisser quelqu'un se comporter comme cela avec lui....Ca n'avait pas de sens. Et en plus il avait l'air de réellement croire que c'était de sa faute.

-Il faut surtout pas t'en vouloir Aiba, c'est une personne horrible.

Il caressa ses cheveux et soupira en se séparant légèrement de lui et en lui prenant le menton pour lui redresser le visage enfin qu'il le regarde.

-Ca fait longtemps qu'il se comporte comme ca avec toi ?

Il le prit par les épaules et l’amena pour s'asseoir sur le canapé.

-Il ne faut surtout pas que tu te laisse faire. Si ca ne tenait qu'a moi je te rammenerai chez moi.

Il avait l'air particulièrement contrarié parce qu'il venait de découvrir. Et encore, si il n'avait fait que parler...Mais il s'était montré violent physiquement avec Aiba. Et si jamais il faisait pire quand il n'était pas là.
Il passa sa main sur sa joue.

-Tu as faim ?

Ce Kazunari ne lui plaisait pas beaucoup avant même de lui avoir parlé. Il s'en était toujours un peu voulu d’être victime du même système qui avait empêché certes personne de l'approcher par le passé, mais cet homme n'aidait réellement pas à changer les opinions sur lui. Il l'avait vu plus d'une fois martyriser un kouhai sans raison....Il ne lui ferait pas confiance de si tôt. Mais soit. Peut être que si il apprenait à le connaître par le biais de son compagnon, peut être qu'il se rendrait compte qu'il ne mériterait pas non plus les rumeurs qui couraient sur lui. Il était donc près à se montrer cordial avec un inconnu quand il entra dans l'appartement, rien que pour faire en sorte de faire plaisir a son si gentil nouvel ami.

Malheureusement rapidement il fut totalement ramené sur terre quand il fut accueilli par un regard froid et dédaigneux, et quand il entendit le jeune homme oser reprocher sa gentillesse au plus jeune. Se montrer violent envers lui physiquement et verbalement. C'était insupportable pour lui de voir le beau visage à la peau caramel se briser, comme si on était entrain de lui enfoncer un couteau dans le ventre.
Il ne put s’empêcher d’intervenir, alors que l'instinct de conversation de n'importe qui lui aurait crié de ne rien dire et de se réfugier dans la chambre. Lui s’avançait et affronta directement le jeune homme en face, allant meme jusqu'à le prendre par le col.

Mais Nino n'était pas idiot, il comprit rapidement qu'un lien déjà très fort s'était tissé entre les deux jeunes hommes et que Sakurai n'hésiterait pas à se battre avec lui si il le fallait pour rendre la vie d'Aiba meilleure. Il ne voulait pas en arriver à des extrémités pareilles, bien sur, mais si il le fallait il n'hésiterait pas une seule seconde, et Nino, contre lui, ne ferait jamais le poids, l'un comme l'autre le savait.
Alors il poussa assez violemment le plus jeune en arrière, et celui ci décida de s'éclipser dignement plutôt qu'avec un coup de pied aux fesses. En quelques secondes, avec quelques autres paroles blessantes en direction du plus vieux des deux amis, il ferma la porte derrière et un autre silence s'installa dans l'appartement.

Il ne fut pas très long, bien sur. Sakurai se tourna lentement vers son compagnon et vit la détresse dans ses grands yeux noirs....Alors avant de s'en rendre compte, il s'était pratiquement jeté sur Aiba pour le prendre dans ses bras. Il voulait absolument effacer cette tristesse de ses yeux. Ces yeux étaient faits pour briller de naïveté ou de bonheur pour une simple petite chose.
Il enfoui son visage dans ses cheveux bruns qui sentaient bons les fruits.
Enfin, il lui dit de ne pas s'inquiéter, que rien n'était de sa faute.
Mais comme le jeune homme ne lui répondait pas, alors il insista pour le rassurer, il ne voulait vraiment pas qu'il se sente mal.

« Ça fait longtemps qu'il se comporte comme ça avec toi ? »
« hum...oui » c'était une réponse bien hésitante, et le jeune homme ne fit que froncer un peu plus les sourcils, et son visage se durcit un peu, comme à chaque fois qu'il était inquiet.
« Il ne faut surtout pas que tu te laisse faire. Si ça ne tenait qu'a moi je te ramènerai chez moi. » Il décida de l'emmener gentiment vers le canapé. « Tu as faim ? »
« Tu sais à force, on s'habitue » Alors la ca ne lui convenait pas du tout comme réponse, d'ailleurs, il fit légèrement la moue. « et puis je sais qu'il n'est pas réellement comme ça. Lui aussi aimerait avoir un ami seulement il est très maladroit parce qu'il n'a confiance en personne. »
-Peut etre, mais honnetement, je n'ai pas envie de te voir souffrir à cause de lui.
Il passa doucement sa mèche derrière son oreille, et se surpris à glisser ses doigts sur sa joue à la peau chaude et délicate. Avant de les retirer précipitamment et penser sérieusement à ce qu'il venait de dire. Oui, oui, qui sait si ce jeune homme si méchant et désagréable n'avait pas besoin d'amour au fond, tout comme lui. Malheureusement, Nino semblait miner son jeune ami et ca ne lui plaisait pas. Il n'allait pas lui dire de ne plus lui parlait, ce serait injuste, mais il se promit de surveiller cela. Il eut un sourire et un soupir qui voulait dire, tu es vraiment trop gentil et en plus je ne peux pas te dire non ! « ah mais oui tu dois avoir faim aussi, je vais te faire quelque chose ! »

-Oh calme toi ! Ne...Ca va tu sais, je peux cuisiner hein...Ou alors on peut attendre un peu le temps que tu reprennes tes esprits !

Mais le plus jeune semblait tout à fait calme en cet instant, honnêtement. Il semblait presque avoir oublié tout ce qu'il venait de se passer et son regard lui réchauffa tellement le cœur qu'il en rougit presque.
Mais alors qu'il avait presque oublié son inquiétude, Aiba trébucha en se levant. Il devina immédiatement ce qu'il se passer et il fit la pour le rattraper avant qu'il ne tombe rudement sur le sol. Il l'attira contre son torse et de son coté, Masaki posa ses mains sur ses épaules, faisant presque frissonner Sho qui resta un long moment à plonger ses yeux dans les siens, son visage terriblement proche de celui du plus jeune, si proche qu'il sentait son souffle sur ses lèvres.

-Est ce que ca va ?

Le jeune homme se figea légèrement en sentant la main du plus jeune sur sa joue, et automatiquement, il posa doucement sa peau contre celle de la main du plus jeune et ferma légèrement les yeux.

« Sho-kun est mon ange gardien ! » Il voulut lui dire qu'il n'avait réellement rien d'un ange. Mais Aiba eu l'idée de poser ses doigts sur ses lèvres, lui valant un grand regard étonné. « mais si tu me défends trop, tu vas te fatiguer. Je suis une mine à problèmes... donc...je vais tout faire pour devenir plus fort ! » Trop près....trop près....Si il ne se controlait pas, il allait fait une grosse bêtise. Avoir une envie terrible d'embrasser à un inconnu s'était bizarre non ? Digne d'un pervers.« mais...merci pour tout Angel-Sho ».

Il rougit à nouveau, mais le laissa se détacher de lui, passant bêtement ses doigts sur ses lèvres la ou elle lui brûlaient terriblement à l'endroit ou il avait posé ses doigts.
Mais il le suivit sagement jusque dans la cuisine, le ventre criant terriblement famine maintenant qu'il y pensait. Il s'assit à la table de la cuisine, le menton posé dans ses mains comme un enfant. Il gonfla légèrement les joues. Et le regarda s'agiter un peu dans tous les sens.

« Tu veux que je te fasse une omelette ? Je suis un expert en omelette ! J'en fais de toutes les formes ! Ah et puis je vais te faire du riz aussi enfin à moins que tu préfères des pâtes ? »
-Tu sais faire du omurice ?
Les yeux de Sakurai s'illuminèrent immédiatement quand Aiba acquiesça et commença à préparer tout ce dont il avait besoin. Rapidement, Sakurai ne put tenir sur sa chaise bien longtemps et bientôt, il posa son menton sur l'épaule de Masaki, regardant ce qu'il faisait et sentant les délicieuses odeurs qui s'élevaient de ce qu'il était entrain de préparer. Il sourit délicatement.
-On dirait une vraie fée du logis.
Finalement l'omurice fut terminé et le tout servi dans une assiette. Il fut particulièrement surpris de voir que le ketchup formait un visage souriant sur le plat. Il en fut particulièrement touché, mais ce n'était que le début. « C'est adorable », murmura t'il en riant doucement. Il prit sa fourchette et finit par goûter. C'était une merveille. Simple, mais il n'avait réellement rien mangé de si bon. Peut être parce que c'était fait avec l'envie de lui plaire en particulier. Mais quand il vivait avec ses parents, c'était un cuisinier qui préparait des plats raffinés à tous les repas. C'était presque étonnant qu'il préfère cet omurice à la cuisine francaise. Mais il adorait ca.
Il adorait tellement qu'il mangea jusqu'à ce que ses joues ressemblent à celles d'un hamster.

Et soudainement, sans prévenir, il se mit à pleurer. Ok, c'était réellement bizarre, mais c'était des larmes de joies, parce qu'il ne s'était jamais senti aussi aimé depuis bien longtemps. Il eut un petit rire géné en voyant le visage d'Aiba un peu inquiet de sa réaction. Sans pouvoir s’arrêter de sangloter comme un bébé.
-Je suis désolé Aiba...Mais c'est la toute première fois qu'on est tellement gentil avec moi...Je te jure, ca me touche énormément.

Sakurai paniqua légèrement quand Aiba se leva trop rapidement du canapé et lui retomba heureusement droit dans les bras. Le pauvre allait passer une journée d'enfer quand la migraine finirait par s'installer, résidu de l'alcool qu'il avait bu la veille. Le pauvre avait l'air un peu désorienté mais il eut tôt fait de retrouver cette joie qui lui était caractéristiques. En vérité, avait il envie de dire a Aiba, si il restait un peu faible, c'était pas bien grave parce qu'il était heureux que pour une fois quelqu'un le considère comme un protecteur, un ange gardien potentiel plutôt qu'un monstre. 
Mais, incapable de dire un mot tant il était gêné, il se contenta de se taire et de sourire bêtement. Il aimait voir que quelqu'un lui faisait confiance.
Finalement, une fois le vertige passé et les forces de Masaki apparemment retrouvées, celui insista pour lui faire une omelette et Sakurai trouva cela tellement mignon que malgré sa gêne a le laisser servir, il acquiesça et sourit d'un air reconnaissant, en lui demandant un omurice.  Comme je l'ai donc dit, Sakurai avait grandi dans une famille ou faire la cuisine était réservé aux servantes. Même sa mère n'avait jamais mit les pieds dans les cuisine de leur énorme maison si bien qu'il doutait qu'elle ait su cuisiner un jour. Bref, comme ses parents n'étaient jamais la pour diner non plus, ils avaient exigé qu'on lui fasse très rapidement découvrir les classiques de la nourriture gastronomiques de tous les pays. 
Résultat, quand il avait fini par partir de la maison, il n'avait bien sur plus personne pour lui faire la cuisine et ce qu'il mangeait depuis quelques temps se résumait donc a de la nourriture sèche.
Le voir préparer de l'omurice comme ça pour lui lui donna envie de se montrer câlin alors que ce n'était vraiment pas dans ses habitudes. Soudainement il se sentait propulsé en enfance. C'était assez bizarre mais en même temps agréable. Le commentaire qu'il fit sur le sérieux d'Aiba pour lui faire plaisir et étonner celui ci. 
Mais qui n'aurait pas été étonné en même temps ? Il était littéralement entrain de se transformer en guimauve avec lui alors qu'il était si sur avec les autres.
« Vraiment ? Masaki-fée-du-logis desu ! ».
C'était tellement mignon que Sakurai se surpris a rire. Mais rapidement il dur se détacher de Masaki pour le laisser préparer le reste et rapidement, alors qu'il attendait patiemment a table, une assiette vint se poser juste sous son nez, lui souriant littéralement et dégageant des odeurs qu'il n'avait eut l'occasion que de sentir très peu souvent. Il détacha ses baguettes l'une de l'autre et souhaita un "itadakimasu" un peu hésitant, timide, et gouta l'omurice. 
C'etait tellement délicieux que ça le bouleversa littéralement. En soit ce n'était pas quelque chose d'exceptionnel avec des saveurs différentes a chaque bouchée mais ça éveilla en lui un nombre important de mauvais et bons souvenirs. Un mélange qui mit tout son intérieur sans dessus dessous comme lors d'une tempête.
Soudainement il sentit des gouttelettes courir le long de ses joues, puis l'énorme boule de tristesse refoulée qui s'était formée au fond de sa gorge, mais il n'avait pas encore fait le lien. Il ne pensait pas pleurer jusqu'à ce que Masaki le regarde d'un air inquiet. Il n'avait jamais pleuré depuis son enfance. Immédiatement après ses cinq ans ses parents lui avaient fait comprendre que pleurer etait un signe de faiblesse et que ce n'était pas digne d'un Sakurai. Seulement ce jour la, quand il pleura a chaudes larmes au point de ne plus pouvoir tenir sa fourchette, il n'eut qu'un regard attendri qui lui faisait face. Deux petites mains de posèrent sur ses joues et il fut obligé de le regarder en face malgré le fait qu'il se sentait totalement idiot. Il aurait bien aimé fuir son regard, pourtant il était incapable de se détacher de ces deux billes chocolat qui le fixaient intensément.

« je serai toujours là pour toi Sho-chan, toujours ! »
Il se fit attirer droit dans ses bras et le jeune homme, plus habitué a ce contact, y répondit immédiatement, l'en enserrant a son tour et enfouissant son visage dans son cou. Il ferma délicatement les yeux et laissa libre cours a ses larmes. Il se sentait aussi démuni qu'un enfant le jour de sa naissance mais au lieu de craindre de montrer ses sentiments au bel Aiba, il se fit une voix de tout évacuer, si bien qu'alors qu'il venait de se réveiller, il se sentait terriblement fatigué lorsque ses larmes s'arrêtèrent de couler, il éprouva une furieuse envie de s'endormir, la contre son épaule. Malheureusement il n'en eut pas le loisir. 

« alors je veux que tu viennes ici...auprès de moi...dès que tu en as envie. Même si c'est tous les jours, je veux que tu sois là si c'est ce dont tu as besoin et que tu désires au plus profond de toi. »
Le plus vieux soupira un peu de soulagement et hocha la tête. C'est ce dont il avait besoin, quelqu'un avec qui il pourrait effacer sa solitude d'une autre façon. Il n'avait jamais eu aucun ami comme Aiba. Jun était le jeunot du groupe qu'il fallait un peu recadrer parfois, Ohno était le plus vieux mais aussi le plus sage.... Il avait un peu moins l'impression d'être au milieu avec Aiba, comme si il le complétait d'une certaine façon...et qu'il complétait aussi sa vie par procuration. Finalement il se disait que pour vivre avoir ces trois la était suffisant. Et qu'il apprécierait rattraper son adolescence passée a couvert avec lui.
Finalement, Masaki se détacha de lui et passa ses pouces sur ses joues, le faisant hésiter entre rire parce que son expression était terriblement adorable ou alors rougir parce qu'il était horriblement gêné par ce geste. Au lieu de cela, il prit sa main dans la sienne et sourit faiblement.
« Haii voiilà !! tu ne pleures plus ! Les vilaines larmes sont parties et elles n'ont pas intérêt à revenir ! »
Sho éclata de rire et hocha la tête, ses yeux noirs pétillant de malice nouvellement retrouvé et d'intelligence.
-Bien Chef !
Aiba sembla rassuré par cette réponse qui ne manquait pas d'entrain. Et le repas de termina dans la bonne humeur. Aiba lui fit une présentation de sa famille grâce a une photo encadrée ou ils avaient tous l'air terriblement heureux. Il se rappela que lui n'avait pas de photos de sa famille chez lui.
Mais soudainement, quelque chose le frappa. Maintenant, sa famille s'était Aiba, Ohno et Jun. Il n'y avait pas a tricoter. Et il se promit de faire autant de souvenirs possibles avec eux qu'il pourrait immortaliser sur papier glacé. D'ailleurs, en parlant de souvenir....
C'est la bouche aussi énorme que celle d'un hamster, qu'il fit a son compagnon : 
-J'ai une idée ! Je peux t'emmener a la fête foraine si tu veux, un peu avant qu'on aille en cours.
Évidemment, l'idée plu a son compagnon. Après déjeuner, il furent vite prêts a partir et ils prirent la voiture de Sho pour se rendre sur place. Déjà, malgré l'heure matinale, les attractions tournaient a plein régime sur une musique entrainante qui ressemblait a celle d'une boite a musique. C'était agréable.
Il se tourna vers le plus jeune et lui sourit malicieusement.

-Voila, tu peux choisir ce que tu veux !